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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-05-29 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Parce qu’en souriant j’ai dénoué mon voile Sans attendre l’assaut suppliant de tes mains Et que je ne suis plus l’inaccessible étoile Dans les cieux constellés de nocturnes jasmins, Parce ce que je t’ai dit imprudemment… « Je t’aime » Que je t’ai laissé voir au bord clair de mes yeux Comme au fond d’une source où transluit une gemme Mon amour à tes yeux reflété radieux, Parce qu’à leur secret mes lèvres sont décloses, Parce qu’enfant perdu j’ai dans mon doux émoi Semé trop de baisers comme des cailloux roses Qui te ramèneront trop sûrement vers moi, Parce que je t’ai dit trop amoureuse : « Reste » Parce que j’ai couché mon corps blanc dans tes bras Comme une gerbe en fleurs que moissonna ton geste Parce qu’à ton désir tu la recueilleras Parce que j’ai commis pour toi ces divins crimes, Qui dans nos souvenirs auront trop de témoins, Tu me condamneras aux plus profonds abîmes, Ne jure pas ! je sais, tu m’en aimeras moins. (Jeanne Neis-Nabert, « Carnets d’une morte » in Silences brisés, 1908, p. 111-112)
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