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■ À l’ombre du Mont Saint-Hilaire ![]()
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2025-06-05 | |
À mon beau-frère Pierre Beauregard, 1950-2025
*** Moi Pierre Beauregard, ex-conseiller et maire d’Otterburn Park, je veux regarder comme l’aigle royal qui tournoie au sommet du Mont Saint-Hilaire, une dernière fois mon Richelieu que j’ai tant navigué en long et en large sur mon bateau allant de l’île aux-Noix jusqu’aux îles de Sorel. Parfois en beau temps, il me plaisait de traverser notre grand fleuve pour visiter Saint-Ignace-de-Loyola, là où mes ancêtres ont pris racines ou encore, filer jusqu’aux îles de Boucherville, et arrêt obligé à Verchères afin d’y saluer notre héroïne nationale, cette chère Madeleine de Verchères, une lointaine parente. *** Moi Pierre Beauregard, tel le pygargue à tête blanche, je plisse les yeux et scrute en bas de la montagne cette petite rue Hillside sise entre le Chemin des Patriotes et le Chemin-Ozias-Leduc, à deux pas du parc Copping, j’y reconnais cette maison où j’ai vécu, véritable oasis de bonheur pendant près d’un demi-siècle. Pause Moi Pierre Beauregard, je sais que mes jours sont comptés mes médecins ne cessent de me le rappeler et nul n’est besoin d’être devin ou prophète, je sens de plus en plus mes forces s’amenuiser et l’heure de mon envolée ultime frappe aux huis de mon corps Oui j’entends le chant du cygne qui me fait signe : Ai-je été heureux ou malheureux dans cette vie terrestre ? Serais-je malheureux ou heureux dans cette nouvelle vie ? Je ne serais vous le dire pour cette dernière vie à venir mais pour cette vie terrestre qui s’achève moi Pierre Beauregard, je vous le dis et le redis encore, j’ai été heureux et parfaitement comblé car j’ai fait les études que je voulais faire et j’ai eu une carrière que j’ai adorée jusqu’au dernier jour. J’ai aimé une foule de gens et je suis resté fièrement fidèle en amitié. *** Moi Pierre Beauregard, qu’ai-je fait pendant toutes ces années écoulées trop vite ? J’ai voyagé, beaucoup voyagé, tantôt solo, tantôt en couple ou en famille. Je regarde la mappemonde sur le mur de mon bureau de travail et j’y compte des dizaines et des dizaines de punaises qui m’indiquent toutes les villes et pays visités. Des quatre continents visités, ce sont l’Europe (surtout la France et l’Italie) et les Amériques (Amérique centrale et du Sud, les Caraïbes) qui m’ont plu et séduit. *** Oui, j’ai voyagé, beaucoup voyagé mais parallèlement à mes voyages, j’ai peint, beaucoup peint. Mon certificat en arts plastiques dans les années 1990, m’a permis de maîtriser les couleurs et les techniques de cette nouvelle passion, véritable prolongement à mes nombreuses odyssées à travers le monde. Bien sûr, ce sont l’aquarelle et l’acrylique qui m’ont ouvert les portes à cet univers artistique qui bercera une bonne partie de ma retraite prise en 2002. La plupart de mes créations s’inspirent de mes voyages. *** J’ai aimé, beaucoup aimé les femmes. Les femmes que j’ai côtoyées plus jeune. D’abord, Jocelyne, la mère de mes enfants avec qui j’ai partagé ma vie plus de trente années. Puis, Lina pour ces cinq belles années entrecoupées d’un peu trop de ruptures. Enfin, Nicole, ma fidèle compagne et nouvelle épouse, que je fréquente depuis onze belles années, mon aide soignante et ma grande consolatrice. Comment aurais-je fait pour traverser seul mes tempêtes et ce lent naufrage sans sa présence vivifiante et salvatrice ? Ton prénom seul Nicole, Nicolette, Nicotine valent mieux que cent médecins et mille médicaments ! Je te le dis et déclare Nicole toi l’éternelle fiancée, c’est ta douceur, ta force tranquille et ton amour qui m’ont permis de terminer sereinement mon odyssée terrestre sans une once de regret ni remords. Pause Moi Pierre Beauregard, ma vie ne tient qu’à un fil et en ce début d’année, je sais que je ne verrai point le jour de la Saint-Valentin, ni fêterai mon 75e anniversaire le 5 juin, encore moins ce 14 juillet, jour de notre première rencontre Nicole et moi à l’été 2013. Toutefois, je serai toujours là près de vous dans le petit cimetière du Mont-Saint-Hilaire à deux doigts de mon beau Richelieu que je pourrai toujours contempler en esprit. Et qui sait, peut-être, gravera-t-on sur ma pierre tombale cette maxime qui m’était si chère : « Vivre ses rêves et ne pas rêver sa vie. »
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