Ici d’où l’on voit la mer
On voit aussi de tout côté
Les hommes

Courbés déjà au petit jour
Le visage grave
Ils vont, éternels condamnés

Ils n’ont de regard
Ni pour le ciel
Ni pour son image
À terre

Homme de douleur
Le corps lourd
De tant de souffrance

La mer, le ciel
N’ont-ils plus dans ton cœur
L’ivresse apaisante
Et la terre, ses doux parfums
De l’enfance ?