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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-07 | | Inscrit à la bibliotèque par Yigru Zeltil
quel vent souffle sur la solitude du monde
pour que je me rappelle les êtres chers frêles désolations aspirées par la mort au-delà des lourdes chasses du temps l’orage se délectait à sa fin plus proche que le sable n’arrondissait déjà sa hanche dure mais sur les montagnes des poches de feu vidaient à coups sûrs leur lumière de proie blême et courte tel un ami qui s’éteint dont personne ne peut plus dire le contour en paroles et nul appel à l’horizon n’a le temps de secourir sa forme mesurable uniquement à sa disparition et ainsi d’un éclair à l’autre l’animal tend toujours sa croupe amère le long des siècles ennemis à travers des champs certains de parade d’autres d’avarice et dans sa rupture se profile le souvenir comme le bois qui craque en signe de présence Le poète espagnol Federico Garcia Lorca, né en 1898 et fusillé le 19 août 1936 par les facistes espagnols. Le poète espagnol Federico Garcia Lorca, né en 1898 et fusillé le 19 août 1936 par les facistes espagnols. et de disparate nécessité il y a aussi les fruits et je n’oublie pas les blés et la sueur qui les a fait pousser monte à la gorge nous savons pourtant le prix de la douleur les ailes de l’oubli et les forages infinis à fleur de vie les paroles qui n’arrivent à se saisir des faits à peine pour s’en servir pour rire le cheval de la nuit a galopé des arbres à la mer et réuni les rênes de mille obscurités charitables il a traîné le long des haies où des poitrines d’hommes retenaient l’assaut avec tous les murmures accrochés à ses flancs parmi les immenses rugissements qui se rattrapaient tout en fuyant la puissance de l’eau incommensurables ils se succédaient tandis que de tout petits murmures ne pouvaient être engloutis et surnageaient dans l’invincible solitude où passaient les tunnels les forêts les troupeaux de villes les mers harnachées un seul homme au souffle de plusieurs pays réunis en cascade et glissant sur une lame lisse du feu inconnu qui s’introduit parfois la nuit pour la perte de ceux que le sommeil assemble dans leur profond souvenir mais ne parlons plus de ceux qui se sont liés aux branches fragiles aux mauvaises humeurs de la nature ceux-là même qui subissent les coups rudes tendent la nuque et sur le tapis de leurs corps quand les oiseaux ne picorent pas les graines de soleil sonnent les bottes rigides des conquérants ils sont sortis de ma mémoire les oiseaux cherchent d’autres printaniers emplois à leurs calculs de sinécures par troupeaux charmants d’affolements le vent à leurs trousses que le désert leur soit compté au diable les fins avertissements les divertissements coquelicots et compagnie le froid gratte la peur monte l’arbre sèche l’homme se lézarde les volets battent la peur monte aucun mot n’est assez tendre pour ramener l’enfant des routes qui se perd dans la tête d’un homme au bord de la saison il regarde la voûte et regarde l’abîme cloisons étanches la fumée dans la gorge le toit s’effrite mais l’animal fameux arc-bouté dans l’attention des muscles et tordu sous le spasme de la fuite vertigineuse de l’éclair de roche en roche se déchaine à l’appétit de joie le matin refait son monde à la mesure de son joug pilleur de mers tu te penches sous l’attente et te lèves et chaque fois que tu salues la mer ivre à tes pieds sur le chemin des étoiles de mer déposées par colonnes d’incertitude tu te penches tu te lèves saluts brassés par bandes et sur le tas il faut pourtant que tu marches même en évitant les plus belles il faut pourtant que tu marches tu te penches sur le chemin des étoiles de mer mes frères hurlent de douleur à l’autre bout il faut les prendre intactes ce sont les mains de la mer que l’on offre aux hommes de rien glorieux chemin sur le chemin des étoiles de mer «alcachofas alcachofas» c’est mon beau Madrid aux yeux d’étain à la voix fruitée qui est ouvert à tous les vents vagues de fer vagues de feu il s’agit des splendeurs de la mer il faut les prendre intactes celles aux branches cassées renversées sur le chemin des étoiles de mer où mène ce chemin il mène à la douleur les hommes tombent quand ils veulent se redresser les hommes chantent parce qu’ils ont goûté à la mort il faut pourtant marcher marche dessus le chemin des étoiles de mer par colonnes d’incertitude mais on s’empêtre dans la voix des lianes «alcachofas alcachofas» c’est mon beau Madrid aux feux bas ouvert à tous les vents qui m’appelle – longues années – des orties c’est une tête de fils de roi fils de putain c’est une tête c’est la vague qui déferle c’est pourtant sur le chemin des étoiles de mer que les mains sont ouvertes elles ne parlent pas de la beauté de la splendeur rien que des reflets de minuscules cieux et les imperceptibles clignements des yeux autour les vagues brisées pilleurs de mers mais c’est Madrid ouvert à tous les vents qui piétine la parole dans ma tête «alcachofas alcachofas» chapiteaux des cris raidis ouvre-toi coeur infini pour que pénètre le chemin des étoiles dans ta vie innombrable comme le sable et la joie des mers qu’elle contienne le soleil dans la poitrine où brille l’homme du lendemain l’homme d’aujourd’hui sur le chemin des étoiles de mer a planté le signe avancé de la vie telle qu’elle se doit de vivre le vol librement choisi de l’oiseau jusqu’à la mort et jusqu’à la fin des pierres et des âges les yeux fixés sur la seule certitude du monde dont ruisselle la lumière rabotant au ras du sol |
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