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Ecrire sur l'échelle de Gutemberg
prose [ ]

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par [Reumond ]

2016-05-28  |     | 








Avant-propos



Quand il est question d’art, d’écriture ou de poésie, il est avant tout question de « création », c’est-à-dire de gestes et de mouvements créateurs (graver, peindre, dessiner ou écrire), et de ce que je nomme “des Graphes”, c’est-à-dire “des traces”, quel que soit le mode d’expression. Des traces qui sont en définitive la résultante ou « le produit » du geste comme la parole est le produit de la pensée; ou comme l’impulsion de la charrue suscite le sillon et que le mouvement de la main amène à l’écriture.

Quand il est question d’art, d’écriture ou de poésie, il est avant tout question de gravidité ou de gestation. Toutes les naissances et toutes les créations sont précédées par un avant, et font donc suite à un ensemble de préalables, de contractions, à l'image des pulsations de La Terre. Mais quand il est question d’art, d’écriture ou de poésie, jamais une réponse toute faite ne s’impose à nous, la liberté est totale sinon il ne s’agit plus de création, mais de travail.

Sismo ou séismo, qu’importe les si, il est toujours question de « secousse », de collision de mots en collusion de sens ; des unions plurielles de formes, de mots ou de couleurs plus ou moins chaudes. Les beaux-arts n’échappent pas à ces séismes du corps et de l’âme ; le théâtre ou le cinéma connaissent pareillement les mêmes coups et contrecoups, parce que la vie est ainsi faite et contrefaite de mouvements et de chocs divers. Les sismicités des couleurs, des formes ou des écrits, la propension (sismique) des choses à provoquer des « ondes de chocs » ou de nouvelles « ondes de formes » à travers nous, relève de la vie et de la nature des êtres et des choses qui se meuvent.

Dans le terme « Sismographie » on entend l’activité qui traverse l’appareil de mesure, comme quand nous sommes nous-mêmes traversés par cet électrochoc des arts, comme dans le tracé d’une échographie, avec ses réussites et ses échecs, ses progressions quasi fœtales, et parfois ses fausses-couches, ses avortements de plume ou ses conflits de pinceaux.

C’est dans ce sens que créer est toujours « une performance » en soi !





Ecrire sur l’échelle de gutenberg


“Les mots”, tout comme leur homophone “les maux”, sont de l’ordre de Gutenberg, non pas celui auquel de suite vous pensez, Johannes, qui a la primeur d’être reconnu comme l’ancêtre attitré de tous nos imprimeurs ; mais de l’ordre de Beno, Beno Gutenberg, le grand sismologue allemand, auquel je dois un jour où je me prenais pour Galilée, d’avoir relié un « sismographe analogique » à mon stylo Waterman préféré ; ridicule direz-vous, mais là vous faites erreur !

Ce qui est « guten » est « bon » ! Et Gutenberg c’est bon comme l’air de la montagne !

Tout comme l’Interface Neuronale Directe (ING), ou le Brain-Computer Interface (BCI), avec ce procédé adjoint à mon stylo, je peux capter en direct tous les mouvements tridimensionnels des mots, les voir de haut dans tous les sens du verbe. Simples jeux de mots direz-vous en ricanant quelque peu sur ma sottise au service d’une technologie inutile, mais là encore, vous vous trompez de portée ! Il existe des portées qui mettent bas nombre de petits, comme la portée musicale d’une grande symphonie ou celle d’une topographie irrationnelle comme celle où je vous convie.

Dans ma démarche, il s’agit de surveiller la portée de ce que j’écris, non pas avec la rigueur ou la rigidité d’un auto contrôle, moins encore comme une forme d’auto censure, mais via par un feedback permanent de mon tracé, à travers ma sigillaire (le sceau de l’être) dans l’espace-temps.

Synopse de tête, mon sismographe est opérationnel !

Et donc, il est "Cro tar !" (sic) pour « trop tard !», comme disait l'enfant de quatre ans que je fus jadis, boudant au pied d’un escalier. D’ailleurs, on change peu, « crotte ! » est aujourd’hui encore, mon seul et unique juron, quelle que soit l’ampleur des maux en question et des difficultés à surmonter.

Crotar ou crotte, en vérité, écrire c’est toujours comme de « barbouiller » l'espace où "je" suis, c’est noter quelque part sa vie, comme pour marquer son territoire ou comme on masque quelques blessures ou de sombres secrets.
Tous les scarifiés de La Terre, tous les poètes et les tagueurs ont donc tous cette même névrose, ou ce même complexe du territoire, qui consiste à déposer des mots et des couleurs comme la bête que nous sommes encore dépose un étron au coin du crottoir, pour emmerder les passants ou pour simplement signifier un passage. Écrire, n’est-ce pas chercher à contrôler un endroit qu’il faut absolument marquer de son sceau (de sa sigillaire), comme d’une empreinte génétique ou égotique.

En quelque sorte comme le paysan qui laboure son champ, on sillonne un champ sémantique ; on retourne les mots, on parcourt la page, on écrit comme on scarifie, on tague jusqu’au prochain ravalement, on se tatoue pour la vie, ou l’on s’imprime une plaquette par an… les alternatives sont nombreuses, et il n’y a pas vraiment de dilemme en ces terres narcissiques où chacun veut « absolument » se survivre ; laisser quelques traces éparses, c’est là même dans cet « absolument » qu’il nous faut chercher l’absolu qui est le nôtre, le seul lien « absolu » en rapport avec ce que nous pensons, ce nous croyons, ou ce que nous imaginons être. Trace pour trace, ci-gisent toutes nos identités fictives.

Il y a, et il y aura toujours autour de nous, « un système » quelconque pour intégrer et instrumenter nos névroses identitaires, qu’elles soient légales ou illégales, belles ou injurieuses, rares ou communes, déviantes ou intégrées ; il y aura toujours « une institution » (un plateau de TV, une scène, une salle d’exposition, un public, des fans, un éditeur… pour homologuer nos névrotiques expressions et toutes nos facettes d’être au monde.

Jarry avait bien raison ! Et en plus, il avait tout compris avec sa Gidouille spiralée (la « boutroule » en Belgique) ; le nombriliste est une spirale sans fin, où l’égoïste des uns, tel un trou noir, absorbe la lumière altère des autres, pour l’altérer jusqu’au plus haut (point) niveau de pouvoir.

Certes, j’écris, mais je me soigne, je joue avec les mots, mais c’est surtout les mots qui se jouent de moi comme de nous, pauvres nouilles que nous sommes en somme !

Mon sismographe de stylo, cet ingénieux mécanisme, digne d’une géniale invention de Léonard de Vinci, ne laisse rien passer de mes stress de scripteur et de mes tressauts de mulet. Aucun tremblement de mes mains ne lui est étranger ; aucune résistance de mes chairs, nul sursaut de mon corps n’est vraiment ignoré, il capte tout, tout est lu et inscrit dans sa sensible et fidèle mémoire se sismographe.

S’il ne fait pas l’économie du moindre déplacement de mes doigts ou de mon regard, plus encore, il sait capter les mots qui captivent, comme un scanner plongé dans un dictionnaire, il transmet, il imprime tous les mouvements de l’âme et toutes les impulsions provoquées par l’usage des mots, que ce soit l’abus ou le mésusage, il reste fidèle à sa mission sismographique.


Tous les rythmes, toutes les pulsions et impulsions, toutes les turbulences, celles des idées et des intuitions, de la torpeur tranquille des pensées à la vivacité des écrits, tout est systématiquement ou sismographiquement enregistré dedans !

Comme les grands offices se nourrissent de litanies et comme le moulin à eau au bout de son bief se nourrit d’engorgements et de débordement ; ce moulin à mots se goinfre de mes notes, des œuvres lues autrefois et de mes intérêts les plus divers… il capte toutes mes sensations, tissant des liens noueux « entre » - faisant des analogies « avec » - puisant au plus profond de ma conscience, là où l’inconscient est roi, des similitudes ou quelques ressemblances.

C’est là dans ce chaudron magique que la mécanique quantique et la kabbale se mélangent allègrement aux sources de la spiritualité orientale, que des métaphores zoologiques fusionnent avec un zeste de littérature occidentale ; que le masque « Amma Tan » des Dogons s’associe à la genèse de l’écriture ; le tout métissé de sciences biologiques, de pataphysique et de psychologie sauvage.

C’est ainsi que tout est lié dans le cosmos ! Que la totalité est relié par le Logos, comme la 17e lame majeure du tarot est reliée au mot « étoile », celle qui brille au levant. Tout est interconnecté de verbe et donc relié de métaphore, comme Isis dévêtue d’étoiles sous l’astre embrassé, verse le contenu de l’urne pour arriver à plus de perfection. Le poète comme tout initié doit comprendre les symboles et les intégrer à ses propres créations dans une alchimique métamorphose.


Il n’existe pas de liturgie sans livres, pas d’écriture sans rituel et pas de poésie sans petits pas (passages) analogique, puisque le Ciel et la Terre, l’intériorité et l’extérieur sont une seule et même réalité.

Mon sismographe retient tout ça, comme je retiens le feu de l’amour, il se retient de m’influencer, comme on retient les beaux souvenirs et les visages aimés – les paysages et les passages empruntés. Des va-et-vient de ma plume, de mes humeurs passées, présentes et à venir ; de mes flux d’encre et de mes fuites dans l’inconnu, il consigne tout, il imprime tout sur son papier trop blanc pour être honnête ; alors, je le noircis plus encore dans tous les sens, à grands coups colorés de stylo, j’entoure, je gomme comme on efface ses traces pour que le pisteur indien s’y perde en conjectures, sachant qu’après la déconstruction et me chaos, peut commencer la réorganisation du monde.

Cursives, comme un flux d'ondes dans un champ sémantique
Je trame, je rame et je ris, parfois même je me raille, mais surtout je râle de ne pas trouver le mot juste, juste là, quand il le faudrait, alors je retouche, j’ajoute, je souligne ou je ponctue, souvent je jette à la corbeille… c’est à croire que pour m’embêter jusqu’au bout des mots, tous les verbes sans exception aucune, de ce grand l’art de conjuguer, s’appliquent tous et en définitive à l’art d’écrire la vie.

C’est ainsi que mon sismographe connait mes rires et mes pleurs, et enregistre comme un conservateur attentif de mes états d’être, tous mes reflux d’estomac, les flux d’ondes de mes états d’âme, d’esprit et de conscience, les fluxions de conscience à laquelle peuvent correspondre le corps, l’âme et l’esprit.

Avec mon écriture, tout en tenant compte des dimensions verticales, horizontales et perpendiculaires de la cursive de mon écriture, mon sismographe est en fait un mélange d’imagerie médicale, de recueil poétique, d’image mentale ou de cartes conceptuelles.

Aussi précieux, fiable et précis qu’un bon vieux sextant, il me permet de naviguer de page en page et de faire le point, de déterminer ma lassitude et de souligner les points remarquables. Il triangule comme un GPS, pour obtenir le tracé parfait de mes mouvements en triangle imaginaire, symbolique et réel.

Recopiant au jour le jour, de manière impeccable toutes les ondes qui me traversent des pieds à la tête, en franchissant les marges, en pénétrant les poèmes, en enregistrant systématiquement les sens au nombre de trois : sensation - signification et direction ; pour me renvoyer en définitive, comme l’oreillette du chanteur permet un « retour de scène », une image de mon écriture plus réelle que nature.

À l’instar du neuro ou du bio-feedback, ou à la mesure de l’électro-encéphalogramme, ainsi, je suis connecté à ce que j’écris ! Et vous ? Pareillement, en écrivant, je produis des sismogrammes colorés, des graphes révélateurs qui sont comme ceux d’un détecteur de mensonges ou d’un électrocardiogramme.

J’écris sur l’échelle de Gutemberg, comme le funambule relié à son fil tendu, sur la corde raide de l’écriture, je suis relié à mon stylo Waterman afin que tout l’appareillage enregistrer les moindres mots, les mouvements les plus imperceptibles, sur mon papier recyclé pour scribouillard.

Sacré Gutemberg ! 400 ans après son célèbre homologue, il comprit un jour de turbulence amoureuse que la sismographie était un beau métier. Avec son collègue Richter dont le nom nous est plus connu que le sien, ils proposèrent au monde des outils de mesure (degrés) de magnitude pour les tremblements de terre. Dont cette fameuse échelle dite de Richter, à ne pas confondre avec l’échelle de Jacob, plus adaptée à la grande élévation de l’âme et aux descentes dangereuses dans les cryptes et les demeures obscures.

Pareillement aux pensées de Gutemberg, plus le séisme provoqué chez vous par les mots est important, plus la magnitude est élevée, c’est simple comme une convulsion de parturiente. Ça fonctionne selon une échelle logarithmique où les mots grimpent comme des singes de laboratoire le long d’une échelle acrobatique. Si nos médias emploient très souvent les termes « d'échelle de Richter », cette appellation n’est pas vraiment ajustée aux frissonnements des chairs, aux tremblements des nerfs ou aux formes plurielles des émois littéraires.

Si les mots nous donnent la chair de poule, et que l’encre semble mousser comme une bière belge agitée entre vos doigts, ou bien émoussent vos raisonnements jusqu’à en perdre la raison; si votre sang semble bouillonner alors qu’il fait un froid de canard ; si l’émotion emboîte le pas à la réflexion, si votre lecture se trouble et que votre cœur palpite, il faut un moment, prendre le temps d’une réflexion et attendre la fin des tremblements.

Si les mots provoquent chez vous des stimuli variables, comme des frissons dans la tête, ou la caresse d’un souffle puissant en vos zones sensibles, alors, il faut arrêter d’écrire ou de lire et prendre le temps de respirer un grand coup d’air frais en passant la tête par la fenêtre de votre PC (Windows).


Séquences rythmées et conséquences au rythme des mots...
Les mots sont effectivement comme des aphrodisiaques, plus puissants que la corne de rhinocéros et plus concentrés que la défense de ces pauvres éléphants. Si des impulsions se propagent le long de votre colonne vertébrale jusqu’à votre cerveau ; si vos mains tremblent, que les mots stimulent vos nerfs les plus spéciaux, secouant vos muscles les plus délicats, rétractant l’un ou contractant l’autre ; il faut de suite cesser votre lecture et passer à autre chose, par exemple en faisant les poussières de votre bureau.

Parfois, à la lecture de certains mots, vous pouvez même saliver comme les chiens de Pavlov, ou comme un photographe derrière son objectif. Ce n’est pas grave, mais il faut prendre le temps de se soigner, par homéopathie de préférence, car les médecins comme les politiciens sont tous des charlatans, et que les médicaments ne sont pas des médica-Rytjme mots !

C’est ainsi que sous le stimulus des métaphores et des images empourprées, le lecteur peut ressentir d’authentiques contractions dans tout son être, comme s’il était porté à quitter son propre corps, à voyager loin des choses banales… quittant ses os, sa propre peau et sa vie pour ne plus y revenir ; mais là encore il faut prendre garde aux mots. Vos pupilles peuvent même se dilater comme chez le toxicomane, c’est tout dire ! Mais c’est surtout dire combien les mots les plus anodins sont souvent les plus forts, mêmes que certaines drogues dites dures n’arrivent pas aux chevilles des mots les plus banaux !

Avant, durant et après l’écriture ou la lecture, des modifications physiologiques et intellectuelles peuvent perturber le scripteur ou le lecteur ; lui faire prendre les mots pour des lanternes ou d’homériques épopées ; certains lecteurs s’y perdent ne retrouvant jamais leur port d’attache.

Telles des voiles dangereuses issant un drapeau de pirate, tels des coups de rames, des séries de contractions rythmiques et rapides, d’illusions ou désillusions, les mots conduisent parfois au-delà des grandes barrières de corail, au bout du monde comme sur des îles éloignées de tout. L’écriture y va et vient, l’encre y flux et y reflux, laissant ses traces de mots sur l’estran du papier. C’est un peu comme quand croît les chairs ou que décroît les marées, il y a toujours de la vie, du mouvement et donc de l’être.

Sacré Gutenberg ! Il y a donc des mots de grandes magnitudes qui bouleversent toutes nos conceptions, nos représentations de Dieu, du monde ou de l’homme, comme des livres qui changent nos vies ; et il y a encore des mots de petite mansuétude qui disent simplement toute la douceur des âmes qui communient entre elles, avec des mots sains comme l’air des montagnes.

Avec la patience d’un menhir qui attend l’éternité, et la clémence d’un dolmen couvert de tous les présents du temps, les mots comme des grâces se donnent à partager. Mais quand vous lisez ou que vous écrivez, méfiez-vous quand même si la fièvre vous gagne, si vous oubliez qui vous êtes, si tout autour de vous le temps s’arrête subitement, et que vos espaces se dilatent au-dedans comme s’ouvre au regard l’infini d’un champ pourpre rempli de fleurs sauvages ; il est temps de fermer vos cahiers ou votre livre.


De phrase en phase... Au stylo bille ou sur l’ordinateur, quand vous écrivez, soyez libre, soyez sans attente aucune, que s’élargissent simplement les cieux à la force des mots, et que s’élève les nuages comme des ballons de baudruche couleurs d’arc-en-ciel.

Dans ces moments étoilés, que mot à mot se produise en vous ce simple retournement dans votre manière de concevoir les choses.

Il existe donc des relations étroites entre le corps des poètes et ceux des lecteurs, une relition de l’ordre de la communion; comme il existe bel et bien des similitudes entre le corps des mots, et ce qui remue en nous-mêmes ; comme s’il existait des cordes sensibles reliant l'intensité des ressentis à la magnitude des mots.

C’est là même, en quelque sorte, tout le mystère de la vie qui se fait verbe entre nos mains, et tout le mystère du verbe qui se fait chair entre nous, comme pour confirmer de phrase en phase, selon votre position d’écrivain ou de lecteur, ce que les mots veulent dire, comme dans le langage symptomatique (ou analogique) de tous les maux de l’être et du monde


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