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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-12-08 | |
Le gargouillement de ton livre ouvert sur mes épaules,
Comme le sang de mes veines dans mon manque de vol, Les mots – des feuilles d’automne empruntées d’hier, Je reste dans mon lit comme restant sur une pierre, La seconde glissante dans la mer du temps – Chat noir en se cachant dans la nuit des vents, L’avenir – une larme dans l’océan des vagues perdues, Mon visage, sans nom, a trop de noms confondus, L’arrête du temps reste en visite sur mon chemin, C’est quoi la définition du lendemain ? Marchant sur l’eau, mes pensées, vertes, bleues, noires, Elles dansent leur dernier tango du désespoir. Parfois les mouettes criblent mes idées, Jusqu'à frapper la porte de mon esprit vidé… Je me réveille, sommeil, matin-nuit d’une vie… En regardant des plumes-mémoires sur le parvis, Cette musique de tuyaux effrayés, effrayante, Dans ma boite à poupées malades et bruyantes, Toutes les marionnettes qui gagnent leur ombre Dans mon cerveau – quelle musique sombre! Et après, l’arbre, habillé comme un épouvantail, Comme un héros après de longues et tristes batailles, S’arrête… Et moi – oiseau caché, oiseau déchiré, Je souris sans raison aux feux des murs désirés, Eau de mer sur mes mains, eau torride, eau folle, Oiseau qui va se dissoudre au milieu d’une hyperbole… Je regarde l’épouvantail de ma fenêtre-prison, Je le regarde comme ça, comme je souris, sans raison… Et puis le coup… les oiseaux noirs ils s’en volent… Le reste de moi: mes gestes, mes mots, le symbole… Après je vole, je flotte dehors de cette chambre-chagrin, J’ai mon bourdon, mes chaussures et ma carte de pèlerin, Alors je prends ton ombre avec moi et je mets mes ailes, Et on part tous les deux vers un ciel-violoncelle… Julia Kretsch 8 décembre 2012 Bucarest
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