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agonia Textes Recommandés
■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-03-04 | |
Ce chant trois, que j'avais oublié, Santa madona !
*************** CHANT 3 Elle De quels ravins secrets remontent ces fumées ? D’où nous vient ce cortège que précède une ivresse d’encens ? Une femme dit : « Ce n’est que caravane de quelque parfumeur... » Mais du désert sort la litière de Salomon ses soixante guerriers, soixante épées dressées pour le protéger de sa nuit. Dites-moi, filles de Jérusalem qui a taillé son trône dans un cèdre, dans l’ébène ses marqueteries ? Est-il vrai, filles de Jérusalem que vous avez brodé son siège de roses nues pour qu’il en rêve et de pavots pour l’endormir ? Lui Qu’elles sont belles sous le voile les deux colombes de tes yeux, ta chevelure qui dévale sur mon front, comme un troupeau de chèvres enivrées de lauriers ! Ton cou est cette tour qui garde deux seins innocents et jumeaux. Mais ce soir, le ruban de tes lèvres teint d’écarlate et de carmin je voudrais tant le rompre ! Avant que meurent les ténèbres, femme, mon paysage, entre tes vallées et tes monts à perte de vue et de sens, je ferai le nomade. Après m’être soûlé de vin de palme ton vin de femme m’achèvera. Je deviendrai faucon aux cages de tes jambes. Je veux l’anis de tes tendresses, petite sœur, et le miel de ta ruche entre tes lèvres ouvertes, puis ta robe où m’enfouir en ses senteurs de lait. Mais ce matin tu m’as fermé ton jardin, et ta source tu l’as scellée entre tes grilles. Ne me reste qu’un grenadier, le nard, le safran, la cannelle et moi seul sur la terre. Mon désir d’homme est ton jardin, ma seule source au creux de ton val. Elle Faites qu’un vent violent se lève couche les fleurs de mon jardin et brise toutes ses barrières. Qu’il s’affole en parfums pour que mon bien aimé ose forcer sa porte et voler tous mes fruits. Lui J’entre, je cueille, je récolte je mets sous ma langue ton miel Entre mes lèvres, soudain coulent les ruisseaux clairs de ton haleine Amis, fêtons le Sacre de l’amour. Que chaque nuit s’ouvrent à la lune vos jardins, filles de Jérusalem ! Mais par la biche et par le cerf ne touchez pas à ce corps endormi d’amour avant que mon désir l’éveille. CH
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