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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-03-19 | | Issachar Ryback (1897-1935) Illustration pour un volume non publié de Mayselekh far kleyninke kinderlekh [Contes pour enfants], vers 1922 © Collection Yaron Lavitz, Tel-Aviv À travers 210 oeuvres de Lissitzky, Chagall, Tchaïkov, Ryback et d’artistes remarquables mais moins connus comme Sarah Shor ou Mark Epstein, l’exposition Futur antérieur témoigne de la naissance, en Russie et en Pologne, d’une avant-garde artistique juive dans le contexte de la révolution russe, de l’émergence des idées d’autonomie culturelle et de la renaissance de la langue yiddish. Le livre illustré va en être le fil conducteur. «Nous étions une bande d’écoliers du heder, déjà détachée de l’étude talmudique depuis toute une génération, mais nourrie au ferment de l’analyse. Nous qui venions tout juste de prendre en main le crayon et le pinceau, nous nous sommes aussitôt mis à “anatomiser”, non seulement la nature autour de nous, mais aussi nous-mêmes. Qui étions-nous ? Quelle place tenions-nous dans le concert des nations ? Quelle était notre culture ? Et quel devait être notre art ? Tout cela s’est joué dans quelques bourgades de Lituanie, de Biélorussie, d’Ukraine...» El Lissitzky, 1923 Dans ce texte intitulé Mémoires de la synagogue de Mogilev, Lissitzky revient sur cette période très brève, mais intense et fondatrice, au cours de laquelle de jeunes artistes juifs – toute une génération – se lancèrent avec ardeur dans une entreprise où soufflait l’esprit de la révolution : élaborer une expression artistique spécifiquement juive, qui puisse concilier la tradition à laquelle ils retournaient avec la modernité dans laquelle ils s’engageaient. Des expéditions ethnographiques sillonnaient alors les bourgades juives d’Ukraine et effectuaient des collectes d’objets, des relevés de peintures de synagogues et de pierres tombales, qui révélèrent aux artistes la richesse insoupçonnée de leur patrimoine. De cette révélation, en Russie et en Pologne, naît une avant-garde artistique intimement liée à une littérature et un théâtre yiddish en plein essor. «Nous avons tout à coup découvert la magie de la yiddishkeit, nous avons été entraînés par le grand mouvement d’émancipation spirituelle, par la résurrection de notre conscience nationale, par le combat des masses ouvrières juives pour la justice sociale. Nous, artistes juifs semi-assimilés, sommes retournés vers le peuple. C’était, pour ainsi dire, une contre-émancipation...» Henryk Berlewi, 1955 L’exposition Futur Antérieur raconte l’histoire de cette «contre-émancipation», une histoire qui s’incarne essentiellement dans le livre yiddish illustré. Elle retrace les cheminements artistiques des principaux acteurs de cette renaissance, Lissitzky, Chagall, Altman, bien sûr, mais aussi d’artistes moins connus comme Ryback, Berlewi,Tchaïkov, ou d’autres dont les noms ont été effacés comme Sarah Shor ou Mark Epshteyn. Elle annonce les trajectoires individuelles qui se dessinèrent à partir de cette prise de conscience : pour certains, le suprématisme ou le constructivisme ; pour d’autres, le réalisme socialiste... Tout en mettant en lumière une page encore mal connue de l’histoire de l’art, Futur antérieur donne à voir l’éblouissante fulgurance d’une culture yiddish avant son tragique anéantissement. L’exposition est conçue à partir d’une collection de livres imprimés et d’esquisses originales que le musée a acquise en 2000. Elle est complétée par l’extraordinaire fonds Boris et Lisa Aronson du musée d’Israël et bénéficie d’un prêt exceptionnel du musée ethnographique de Saint-Pétersbourg, qui conserve une partie de la collecte ethnographique du dramaturge An-sky, auteur du Dybbouk et instigateur de cette redécouverte de l’art populaire juif. Le MAHJ propose une série de manifestations autour de l’exposition (des rencontres, un concert, des ateliers pour enfants et adultes), ainsi qu’un catalogue (280 pages, coédition MAHJ/Flammarion, 49 €). Commissariat de l’exposition : Nathalie Hazan-Brunet et Hillel Kazovsky avec Dorota Sniezek * Informations pratiques: Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple - Paris 3e Accès Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville. RER : Châtelet – Les Halles. Bus : 29, 38, 47, 75. Parking : Beaubourg, Hôtel de Ville Horaires : Ouvert du lundi au vendredi de 11 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h. Nocturne le mercredi jusqu’à 21 h. Exposition : Plein tarif : 7 € / tarif réduit : 4,50 €. Exposition + musée : Plein tarif : 9,50 € / tarif réduit : 6,50 € *** Source Internet et site à consulter : Futur antérieur: L'avant-garde et le livre yiddish, 1914-1939 |
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