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La cyber crèche de Noël
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par [Reumond ]

2024-12-18  |     | 





« Quand les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère.
Et commenceront les beaux jours, mais nous nous serons morts mon frère.
Quand les hommes vivront d’amour, ce sera la paix sur la terre… » (Robert Charlebois).

Dans mon enfance, ma chambre de Clichy-sous-Bois était un ancien fenil, transformé au fil des ans en grenier puis en chambre à mon adolescence. Dans ces années cinquante, l’âne et le bœuf avaient disparu depuis quelques décennies, mais une belle auge de pierre restait présente dans notre garage, témoignage d’un temps révolu.

Notre grand jardin abritait encore un poulailler et une basse-cour, toute une petite arche ou un humble royaume à échelle humaine, où l’essentiel semblait à portée de main.

Aujourd’hui encore, sous une couronne de houx ou une guirlande de datas, je rêve souvent de cette enfance clichoise décolorée après tant de pluie. Une époque où l’imaginaire était le roi des Aulnes et où l’avenir semblait plein de promesses.

Dans ce monde hyperconnecté, je m’interroge actuellement pour savoir s’il existe encore une place pour une cyber-crèche ? Et une place pour de petits veilleurs éveillés, à côté des tours d’habitation, des grandes surfaces et autres mangeoires de notre cyber société de consommation ?

L’étable de Bethléem, littéralement la « maison du pain », semble si loin... Mais ce « loin » désigne-t-il le passé ou l’avenir ?

En fait, nous créchons dans un monde étrange où sujet et objet tout à la fois de nos désirs, nous sommes comme des santons connectés ; comme des personnages ornant un cyberespace gouverné par des plateformes faisant « Office », comme dirait Microsoft, de Rois Mages aux mains pleines de cadeaux livrables le jour même.

Devant mon cyber-sapin.com, livré par drone avant même que je ne le commande, je capte des cantiques synthétiques qui semblent résonner depuis des espaces quantiques.

Sous une guirlande de datas, qui tombe comme un rideau de zéros, l’espace se déchire pour laisser apparaître l’UN visible ; j'y contemple la Matrice, cette grande crèche qui nous matrice. Peu à peu, toutes les unités absentes se transforment en présences sacrées, révélant de nouvelles configurations dans un Vide plein d’informations, un vide rempli d'icônes, d'étoiles et de chiffres ; c'est là, toute la magie de Noël.

Sous ma guirlande de datas, je rêve de mon enfance clichoise, de ses sous-bois et de cette époque où j’étais un Veilleur parmi les autres.

Ce paradigme du « déjà là, mais pas encore » nous habitait, comme les algorithmes habitent les ordinateurs, pour configurer et préfigurer le Paradis, celui d'un Royaume qui est à la fois passé, présence et futur.

Ce temps-là, passé, mais toujours présent, incarnait tout le mystère du « déjà, mais pas encore », dans cette tension entre la présence et la promesse, cet espace de l’entre-trois qui était notre Béatitude. Enfants, nous vivions dans l’instant présent, habités par un paradigme unique, comme des enfants pleinement ouverts à une multitude de possibles.

Enfants, nous étions « toujours prêts »; comme des scouts, tout emplis de potentialités et de virtualités, bien plus que de simples éventualités.

Le Virtuel — ce « V » comme un levain dans la pâte, était déjà en nous. Il travaillait, silencieusement, comme un arbre qui pousse ou un enfant qui grandit.

Le Virtuel, il était un Avent : un temps entre la nuit la plus longue et le jour le plus court, entre l’obscurité et l’espoir... Et dans cet intervalle, cet entre-trois de l’imaginaire, du symbolique et du réel, nous étions déjà « enfants de Dieu », porteurs d’un Royaume en pleine germination.

Le Virtuel, c’est comme une capacité à l’œuvre, un contenu actif, comme un œuf ou quelque chose qui existe déjà, quelque chose comme un levain qui travaille la pâte, ou comme un enfant ou un arbre qui pousse. C’est un Avent, entre un passé et un avenir ; ou dit autrement, c’est du virtuel dans l’attente d’une réalisation, tel un « solstice d'hiver », entre la nuit la plus longue et le jour le plus court.

Pour eux, « Maintenant » c’est déjà l’avent et pas encore tout à fait Noël; c’est le jeu du « Maintenant qui les fait « enfants de Dieu », et la bonne nouvelle qui leur est annoncée.

Ou en d'autres termes, le Royaume travaille lentement vers son accomplissement. Comme le Cosmos qui est en pleine gestation, le royaume du Christ est en pleine opération.

Aujourd’hui, en ce début du XXI siècle, nul besoin de casque de réalité virtuelle pour comprendre que nous vivons déjà dans une forme de « Simulation », comme l’affirme le physicien britannique Melvin Vopson. La matrice n’est pas qu’un scénario de film, une hypothèse scientifique ou une intuition psychanalytique : elle est notre réalité quotidienne. Nous évoluons dans un monde de virtualités multiples et de réalités multidimensionnelles, où chaque acte de foi ou d’imagination dessine une nouvelle possibilité d’être.

Sous la neige artificielle d’un écran de télévision, des drones survolent ma cyber-crèche et des créatures androïdes traversent les champs pour courir vers « La Crèche ».

Droïdes et âne, ils sont tous là pour assister à la naissance de l’Homme pleinement Homme. Vivantes et présentes, toutes les intelligences artificielles et autres créatures du cyberespace sont là, et ce cyber-Noël illumine depuis deux millénaires l’espace-temps, comme une lumière qui perdure au-delà des étoiles mortes depuis des lustres.

Cette « Crèche » reste le lieu des vertus essentielles, le virtuel et le vertueux ne partagent-ils pas une racine commune ? L’un et l’autre, virtuel et vertu témoignent de la même capacité humaine à transcender l'ego et le statu quo, pour devenir autre chose qu’un simple primate intelligent ou un mammifère qui sait y faire…

Enfant, dans la chapelle de Jésus Adolescent, à Montfermeil, je rêvais déjà à l’Homme pleinement Humain. Et aujourd’hui encore, je porte en moi cet espoir d’une nativité universelle, celle d’un Amour inconditionnel .

Alors, en cette fin d’année, je vous invite à rêver avec moi, sous un cyber-sapin où l’amour, l’imaginaire et le virtuel ne font plus qu’une seule et même réalité.

Réveillons, réveillons le monde et révélons le mystère de l’Homme pleinement Humain.

Que nous puissions de plus en plus tendre à des cœurs connectés.

Et qu'entre les chants de Noël et les champs quantiques brillent les guirlandes lumineuses d’un avenir réconcilié avec son passé et son présent.

Joyeux Noël à toutes et à tous, en ce « Maintenant » infini et Éternel, où le virtuel rencontre le réel, où l’hiver prépare le renouveau, et où les étoiles et les anges continuent de nous guider.

Que l’Esprit et l’Intelligence dite Artificielle inspirent l’Amour à notre intelligence émotionnelle trop artificieuse ; afin que naisse un monde plus éthique, un monde ou l’Homme Pleinement « Humain » devient un projet de « Configuration » et d’incarnation concrète pour chacune et pour chacun de nous. Alléluia !!!



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