Ecrire, séduire
les vents qui nous habitent
qui explosent
en mille étincelles mensongères
aériennes fluides telluriques
Le jeu se nourrit
de notre ambiguïté
la douleur d'argile bruine
derrière une nuée d'angoisse
les syllabes esseulées
divaguent
au-delà du poème
Je ne joue pas
je ne joue pas
je crie quand je me tais

Ma voix résonne
à l'intérieur des mots
chacun renfermé dans sa coquille
en prenant la forme
d'un navire brisé
Ecoute, mon coeur
le battement de la pierre
celui d'un autre coeur
Une mémoire volage
invente un soleil matinal
Sur mes lèvres à saveur de fruits
les alcools germent
au moindre délire
gronde l'océan de ma tristesse
et personne ne l'entend
et personne ne l'entend

26.06.2004, 17 h.