Les commentaires des membres:

 =  Ecrire ...
Nicole Pottier
[28.Jun.04 11:04]
De l'art difficile d'écrire, de séduire. L'écriture n'est pas un jeu, tes mots, Lucia, sont beaux.

 =  ars longa vita brevis est...
lucia sotirova
[28.Jun.04 14:41]
Ars longa, vita brevis est! La poésie, l'amour et la mort sont des choses si fragiles et fortes à la fois...Etre toujours sincère, offrir toujours la verité. Etre complètement soi.
Le mistral en moi, et parfois la brise du soir, caressent mes mots esseulés, ma voix se refuge dans un navire brisé, ma mémoire invente des soleils au-delà de l'épaisseur de la pierre - et tout celà pour tromper la tristesse...
"Elle va sans remords vers sa chaîne,
sans chanson vers l'endroit où l'on rit.
Elle passe et elle peine,
elle se meurt lentement d'un mal connu.
Tant pis pour l'espoir et la résistence,
elle passe la désespérée
tant pis pour le froid et l'amour,
tant pis pour l'herbe et les fleurs,
elle s'en va sans attente et sans désir,
elle transporte son vide sans un seul souvenir
captive mais de quoi
rêveuse mais pour quoi
belle mais pour qui."
"Raphaël Cohen)

 =  ars longa
lucia sotirova
[28.Jun.04 13:28]
"Elle va sans remords vers sa chaîne,
sans chanson vers l'endroit où l'on rit.
Elle passe et elle peine,
elle se meurt lentement d'un mal connu.
Tant pis pour l'espoir et la résistence,
elle passe la désespérée,
tant pis pour le froid et l'amour,
tant pis pour l'herbe et les fleurs,
elle s'en va sans attente et sans désir,
elle transporte son vide sans un seul souvenir,
captive mais de quoi,
rêveuse mais de quoi,
belle mais pour qui?"
(Raphaël Cohen)

Ars longa vita brevis est! Etre toujours sincère, être complètement soi, offrir la verité. Le mistral en nous et parfois la brise du soir...Et caetera...

+ Tes mots sont lumière !
Bernard Fournier
[20.Jul.04 02:03]
Ta voix résonne sans cesse et tes mots nous atteignent, nous secouent, nous remuent. Ton "je crie quand je me tais" me rappelle si fort

" Tes mots sont lumière
Et mes silences cris "

( Tu es le jour ).

Belle pour qui ?

Lucie,tu seras belle toujours pour nous comme ta poésie

Fidèlement dans le silence de la nuit.

Bernard

 =  Bernard
lucia sotirova
[20.Jul.04 13:52]
Bernard, merci pour tes tendres mots !
Toujours reconnaissante !
Bonnes vacances !

Raphaël Cohen - L'éte


Des bouffées de soleil envahissent mon âme,
Des myriades de brillants racornissent sa flamme
Des armées de couleur vive purifient mon regard.
C'est l'été,
l'époque où la blancheur est blanche
c'est l'été
l'époque où les corps se dévoilent
c'est l'été
l'instant où le rire se communique à la nature
c'est l'été
l'époque de la rosée qui tremble et des amours pieds nus.
C'est l'été vous dis-je
mon cœur enivré danse sa chanson
mon corps ensoleillé balaye ronces et réserves.
C'est l'été
les paroles se muent en chansons
les discours en oraisons
c'est l'été
comment prendrions-nous au sérieux le froid et la besogne
comment la passion métallique de l'hiver pourrait-elle convenir maintenant.
Les paroles sont vides, l'été,
les paroles sont calmes et corporelles,
le mensonge y entre plus consciemment.
Le corps est détendu et de même son âme
L'espoir est plus serein et de même sa flamme
l'été.
C'est l'été, qui marque de sa fonction les amusettes de l'homme
c'est l'été qui transforme et qui moque
l'été dans toute la surface d'une terre délabrée
l'été dans toute la jeunesse d'un sol pur et frais.
C'est l'été mes amis mes frères
l'été
comment voudriez-vous que je gâche les précieux instants qui partent sans bouger
les précieux moments qui s'en vont extasiés
les timides gestes qui se disent lentement
comment voudriez-vous que je crie et que je m'indigne,
que je pleure et que je trépigne
que j'exige et que je frémisse
comment voulez-vous
seule m'est accessible une pensée estivale
un remerciement léger comme la brise qui existe à peine
une louange paisible et silencieuse
éblouie de création et de beauté
éblouie devant la parole qui se tait,
C'est l'été mes frères
songez à la chaleur
c'est l'été mes frères
bannissez la pâleur
c'est l'été mes frères
pour le moribond et pour le bourreau
l'été pour tous les avoisinants
l'été qui nous a été promis à nous les descendants de Noé
l'été.
Exhalez une prière qui se fonde dans le parfum des arbres
exhalez une chanson qui ne tranche pas sur les mouvements légers
sur la splendeur indicible d'un domaine de cet univers
de ce gigantesque donné sans geste inutile
sans mouvement théâtral d'un ridicule collectif.
Louez le Seigneur pour l'été
Louez celui qui pacifie les cœurs des créatures.


+ echos esseules
marlena braester
[01.Sep.04 17:27]
Ton poeme est plein de sonorites merveilleuses - toutes en echo. Elles sont si belles, les syllabes esseulees!

 =  Merci !
Yadine Aziz
[10.Oct.04 04:49]
Un poème veridique et fort écrit par une sensibilité perspicace ! j'aime tant ce passage : "chacun renfermé dans sa coquille
en prenant la forme
d'un navire brisé"
Nous nous sommes , au fond des choses , qu'une épave étrangère et solitaire !
Nou sommes au-delà d'un poème ordinaire. Merci Lucia !




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