L'histoire de ces Biennales commence en 1951, quand Arthur Haulot et ses collègues du Comité de Rédaction du Journal des Poètes ont organisé à Knokke, en Belgique, la Rencontre Européenne de Poésie. Le succès de cette rencontre a dépassé les prévisions et on a décidé de réitérer l'événement tous les deux ans sous le nom: Biennale Internationale de Poésie.
La première Biennale eut lieu toujours à Knokke, avec la participation de 200 poètes venus de 29 pays. Le président fut Jean Cassou.
Depuis 1984, les Biennales ont lieu à Liège, au Palais des Congrès, organisées par la Maison Internationale de Poésie de Bruxelles et du Journal des Poètes, les langues officielles étant le français et l'anglais (on assure la traduction simultannée). Des débats concernant l'importance de la poésie dans la société se déroulent chaque fois autour d'un thème proposé d'avance: le premier a été "La poésie au milieu du siècle", suivi de "Poésie et langage", "Poésie et société", "Poésie et théâtre", "La poésie et le rêve", "La poésie et le sacré" etc.
Cette année, le thème choisi a été "Les mots qui brûlent" et le président – le poète marocain Abdelatif Laabi. 300 poètes ont participé à cette rencontre, venus de 71 pays. J'ai eu le plaisir de rencontrer de très vieux amis qui ont participé aux rencontres poétiques organisées en Israël, soit à Tel Aviv, soit à Haïfa (Le Centre de Recherche sur la Poésie Francophone): Eric Brogniet, Rose-Marie François, Yves Broussard, Pierre-Yves Soucy, Alain Suied, Charles Dobzynski. La Roumanie a été représentée par Horia Badescu, Valeriu Stancu (rédacteur en chef de la revue Cronica, qui est publiée à Iassy), Ion Deaconescu, qui dirige la maison d'édition Europa, à Craïova. La diaspora roumaine a été représentée par Dinu Flamand, poète et traducteur qui vit à Paris depuis 1989. Des podiums poétiques se sont déroulés chaque soir. Un prix est attribué à un poète, à l'occasion de chaque Biennale (Prix Sabam); au fil des années, ce prix a été attribué à Giuseppe Ungaretti, Saint-John Perse, Octavio Paz, Léopold Sedar Senghor, Roberto Juarroz et, cette année, au poète italien Andrea Zanzotto.

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