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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2016-02-04 | | illustration Le Grand Green, Roland Reumond 2016 Tout va très bien, Madame la Banquise, tout va très bien ! Pourtant il faut bien … Il faut que je vous dise, on déplore un tout petit rien ; quelque incident malgré Kyoto, quelques bêtises après Davos ; mais, à part ça, Madame la Banquise, tout va très bien, tout va très bien ! Autrefois, le Monde était bipolaire, il devient dépressif ! Partout, les températures des océans et de l'atmosphère terrestre augmentent, ce qui provoque la fonte des kippot polaires, le recul des glaciers, la disparition du voile immaculé des neiges du Kilimandjaro, l’extinction d'espèces et la disparition d'habitats... Mais à part ça, Madame la Banquise, tout va très bien, tout va très bien ! Les projections pour l’avenir sont désastreuses, le réchauffement de la planète influence notre écosystème et modifie notre biodiversité, avec des effets funestes pour les terres agricoles, et des conséquences géophysiques et sismiques sans précédent pour le monde; mais à part ça, Madame la Banquise, tout va très bien, tout va très bien ! À l’article de la mort, l’Antarctique est ce que l’Arctique est au dégel ; des espèces disparaissent alors que la fièvre des guerres et des attentats augmente l’effet de serre. C'est quand la part visible des Icebergs ne ressemble plus qu’à la part invisible des paradis fiscaux, que les riches deviennent aussi boulimiques et que les ours polaires deviennent faméliques; mais, à part ça, Madame la Banquise, tout va très bien, tout va très bien ... Depuis hier, pour faire la part entre la kippa et le voile, l’ONU distribue gratuitement avec des masques pour respirer, des Casques bleus et des Képis verts, c’est le Grand Green, le grand changement que l’on espère ! Écologiste, poète et humaniste, j’ai la main verte et des migrants dans mon arbre, j’ai un oiseau migrateur dans mon cerveau limbique et un enfant migrant sur les genoux ; je suis moi-même comme un héron errant, un simple baladeur de mot, un voyageur intemporel, un passeur d’images et un nomade. Ainsi, pour tromper les internautes et leurrer les douaniers, j’écris à l’encre sympathique et je me déguise en juif errant; à pied avec les migrants qui émigrent et avec les émigrés d’ici et d’ailleurs, je signe mon chemin de boue et j’avance avec les réfugiés climatiques, les touristes et les chômeurs économiques... Tout un peuple qui se mélangent en une seule génération d’errants, puisque tout bouge et que tout change... C’est la mondialisation, c’est la vie ! Les SDF sont sans papiers et les sans-papiers sans domicile fixe… les hyper consommateurs sont hyper connectés et même les déconnectés sont des super-consommateurs… c’est tout un monde en mouvement et en transformation, une oeuvre nouvelle tout comme le monde est lui-même surréaliste tout en restant hyper réaliste ! Il n’y aura bientôt plus de porcs et de moutons dans les champs, mais des ports USB et des moutons de Panurge un peu partout dans les villes. La preuve par l’épreuve que ça change, que ça bouge, que ça tourne comme disait Galilée. j’ai une éolienne dans la tête qui produit ses propres gros mots : Billets verts comme des greens, surconsommation énergétique, manger bio, vivre sain… De mon côté, je mange bio comme mon voisin du dessus mange cacher, alors que celui du dessous se cache pour manger halal, mais l’un et l’autre se trompe de poireau ou de chair, car c’est la sélection naturelle et la simplification de la diversité qui fera seule la différence ! Pour faire baisser la température, nous remplaçons en vain nos actes chaleureux par des débats glaçants et par des relations régionales et internationales des plus froides, mais par contre nos fièvres ardentes comme des chaleurs de femme réchauffent l’atmosphère ; l’homo sapiens est un nid de paradoxes et de contradictions. Aujourd’hui, les jacuzzis ont remplacé les lagons. Dans la canicule, je lie Le degré zéro de l’écriture de Barthes pour me rafraichir un peu la mémoire ; mais entre les écrans trop plats et des bains-bulles trop chauds, les informations et faits divers nous baisent, mais ne baissent nullement la température. Dans ma serre intérieure, je cultive pourtant un tempérament froid et une austérité de glace, mais je ne constate aucun changement positif sur le climat ! C’est peut-être la pollution des TV réalités qui nous empêche de réfléchir et de respirer en profondeur là où l’intériorité est une manière de survivre. L’Afrique manque du nécessaire et l’Essentiel manque l’Afrique, le monde est fou, l'Humanité est malade de ne pas exister, et l'Homme est absent au chevet de la vie. Ainsi, parallèlement à la température, même les caractères de mon écriture s’évaporent comme sang d’encre ; les tempéraments s’assombrissent ; la pauvreté augmente alors que les logements manquent, la déflation est là alors que le racisme s’accroît, le monde devient laïc et athée alors que renaissent bien d’autres croyances et que descendent de leur piédestal idéologique d’autres dieux adulés comme des Vestales. Oui, le monde est stone comme un grand cœur de pierre. La cocaïne ne remplacera jamais la tendresse et même les drogues les plus dures fondent au soleil avec le temps. Au lieu de l’amour, ceux qui travaillent ont le burnout en tête et ceux qui n’en ont pas ont des judas (guichets) aux yeux. Entre le mal de vivre et le bien survivre, le monde balance et se cherche, de duel en dualisme, les extrêmes se touchent pour toucher le gros lot, mais seul le glas des grelots sonne sur le green délabré, dévasté, pendant que les tornades se soulèvent et que tombent comme des grêlons les balles et les âmes perdues. Alors, mon carnet de notes à la main, avec les indigents et les gagne-misère ratiboisés, je parcoure la ville comme un zombi de cinéma, à la recherche d’un Homme authentique. Riant du cynisme de Diogène, certains autour de moi disent que celui qui veut à tout prix gagner la vie l’a perdra. Depuis que je sais que le dernier DSM identifie comme “maladie mentale” l’anticonformisme, le doute, les provocations d’un franc parlé et le narcissisme propre à l’ensemble des créateurs, j’arrête de me regarder dans la glace des banquises et d’écrire librement ce que je pense, car au regard des fausses évidences, privé de vraie certitude et de réponse préimprimée comme des bulletins de vote, je m’entraîne au jour le jour à jouer bonnement l’animal de bonne compagnie, tel un l’homo sapiens du vivre ensemble et du politiquement courtois et correct. D’ailleurs, il semblerait que certains politiciens de gauche comme de droite pensent sérieusement remplacer les animaux disparus par des seniors apprivoisés… et les gardiens de ce Zoo humain par des psychiatres patentés. Oui, la jungle, la vraie, est à deux pas de chez moi, de chez vous, de chez nous... Entre des pôles Nord et Sud complètement désenchantés, comme un faux vrai documentaire belge, ou un vrai faux d’humanité qui pourrait s’intituler C'est arrivé près de chez vous. La preuve par l’épreuve que l'Humanité est bien malade de ne pas exister puisque l'Homme est toujours absent au chevet de la vie. Sur le Green, faute de nénuphar, elles sautent partout et se camouflent dangereusement derrière les boules. Bien sûr, vous connaissez l’histoire de la grenouille qui veut se faire plus grosse qu’elle n’est, mais savez-vous que les grenouilles ont réellement les mêmes hormones que les Zhumains ! Testostérones, œstrogènes, hormones thyroïdiennes le prouvent, par la preuve par l’œuf elles l’affirment ! C’est bien là, la preuve par l’épreuve des zhumeurs sapiennes, que les losers homo sapiens que nous sommes en somme, ont bien un cerveau reptilien et des ancêtres batraciens. Darwin « en fit bien » de le dire dans ces écrits, et Monsieur de La fontaine de le rappeler au fil de ses fables. Alors, comme on se recueille sur le sépulcre de la grenouille inconnue, sur Le Grand Green, j’allume un lumignon rouge en mémoire de toutes les victimes de la rue et des laboratoires, car pour avoir pratiqué moi-même en labo de biologie clinique des tests hormonaux sur des grenouilles et des lapines souffre-douleur dans les années 60, je l’ai constaté, de visu et de mémoire d’éprouvette, les grenouilles sont nos parentes de Green ; et bien qu’il y ait aujourd’hui prescription, je demande quand même au WWF et à la SPA de m’excuser pour ces méfaits sous prétexte "médicaux" et pour tous ces consommés de cuisses à l’ail qui suivirent. Cherchant la fameuse « grenouille verte qui courrait dans l’herbe » entre les mares à grenouilles de Montfermeil, de Clichy et de Gagny j’ai cherché qui j’étais. Mais les mares à grenouille ne sont-elles pas aussi des lieux de perdition, où l’on s’enfonce comme dans des sables mouvants ? Des lieux où l’on se perd en perfidie, dans la vase politique et financière, des lieux de corruption de fonctionnaire, de malversations politiciennes et d’intrigues partisanes au cœur des institutions ? Beaucoup y « mangent la grenouille » dit-on en ces lieux malsains, pour s’approprier le pouvoir et des fonds sales comme des vases boueuses. Ma mère ne me criait-elle pas « têtard ! » quand je rentrais de l’école, les chaussures boueuses et les socquettes mouillées après avoir cherché à capturer dans « les trous de bombe » la salamandre et le triton ; je suis donc bien de leur famille ! De mémoire d’encrier, s’il me pousse des nymphéas dans la mémoire, c’est que je suis toujours « impressionné ». Des odeurs d’huile et de térébenthine remplissent ma tête qui tourne, ces effluves pluriels se mêlent à l’odeur âcre du bassin de Giverny et aux odeurs de mastic et de peinture de mon grand-père de Luc. Si Monet avait lui-même travaillé durant trois décennies les Nymphéas alors qu’il souffrait de cataracte et des maux de son âge , c’est que les grenouilles ont quelque chose de précieux à nous dire sur nous même ! Au milieu du bassin, sur son nymphéa, le dieu Rada Brama trône comme un bouddha sur son lotus, « l’état, c’est coa », « l’état, c’est coa » coasse-t- il afin de nous rappeler la primauté de La Nature sur la culture et de la vie sur l’argent. Si les grenouilles ont les mêmes humeurs que les humains, si les états d’âme des ranidés, si les états d’esprit de ces quadrupèdes de l'ordre des anoures ressemblent à s’y méprendre aux humeurs de l’homme-grenouille, c’est qu’il faut en tirer une leçon ! Même les Crapauds du Green qui déambulent avec leur chariot entre les drapeaux le savent, notre monde est un monde de sauriens ! Mimétisme bien connu des politiciens, des pique-assiettes et des opportunistes, les grenouilles vertes se fondent dans le gazon vert des paradis fiscaux. Alors, pour en savoir plus, je plonge en plongeur autonome, pour évoluer sous le Green en toute liberté, sans être relié au système, contrairement aux fonctionnaires qui sont équipés d'un scaphandre à portefeuille pour recevoir l'air en provenance des diverses institutions bancaires. Pour atteindre les profondeurs nécessaires et l’intériorité des zones inviolées, dans cet univers underground, sous le gazon, dans la partie invisible du Green, je me déplace difficilement sans palmes académiques. Mais de là, la vue est différente, imprenable, et la perception est plus globale, plus vraie que nature. Là, les rainettes sont des petites reines qui se nichent dans les méninges et sautent d’un hémisphère à l’autre. À mes côtés, avec son périscope, du fond d’un bénitier, une petite grenouille observe le monde comme un enfant, je l’attrape et je l’embrasse, mais nulle sorcellerie ne vient changer ce monde, Le Grand Green est toujours pareil au même, nulle magie n’exauce mon vœu de devenir moi-même Grenouille, alors, comme un bêta dans un alphabet grec, j’amphibien des choses (...) Le Grand Green (extrait) |
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