Une visite complète en Israël ne peut pas éviter les kibboutzim, organisés sur la base du marxisme lancé au XIXème siècle par Karl Heinrich Mordechai (Karl Heinrich Marx), mais dans une manière spécifique au lieu, qui a apporté une contribution majeure à la multiplication rapide des établissements juifs en Palestine interbelique.
Selon le programme de l’excursion, qui prévoyait "l’hébergement et le dîner dans le nord du pays, à un kibboutz ou hôtel de trois étoiles, on se dirigeait vers le kibboutz "Achdot Yaakov". L’autocar a laissé derrière la mère de Galilée, en continuant à rouler vers le sud, sur l’autoroute 90, qui suivait de près la vallée pleine de plantations agricoles du Jourdain. Le guide nous a dit: "Le nom du kibboutz a été décidé en 1936 par l’assemblée générale des premiers immigrants venus, en particulier, de la Russie et des pays baltes. Le nom «Yaakov» a été donné à l’honneur de James Rothschild, qui a fait don le terrain au «Jewish National Fund». En ivrit, «Achdot» signifie «cascades», ce nom en étant choisi en raison de certains chutes d’eau dans la région."
…L’autocar a viré vers la droite, en entrant sur une route secondaire; après quelques minutes on est arrivé à un parking à l’intérieur du kibboutz – une sorte de camping avec des maisons fraîchement blanchies à chaux, situées dans un parc avec de groupes d’arbres bien entretenus et beaucoup de gazon propre sur lequel se promenaient de groupes de paons. Le soir est venu et la chaleur étouffante de la journée s’apaisait. Nous a accueilli même le président du kibboutz, qui nous a remis les clés. Chaque maisonnette avait une chambre à coucher, une cuisine, un hall et un porche. Le système de climatization – une dotation obligatoire en Israël. On a dinné dans une salle à manger avec un aspect rustique, spécialisée dans les produits de viande. La nuit on l’a passé dans les criaillements de paons, qui se sont perchés sur les branches des arbres.
…Pour le petit déjeuner on a été dirigé vers une autre salle à manger, aussi avec un aspect rustique, mais qui était specialisée dans les produits laitieres. Dans les kibboutzim on respecte le rituel casher, qui ne permette pas que le fromage et la viande soient conservées au même endroit ou qu’elles soient préparées avec les mêmes couverts.
…Visite officielle dans le kibboutz. On est arrivé à la proximité d’un chateau d’eau. J’ai entendu dire: "La première urgence a été la construction de ce chateau d’eau, même si les gens dormaient dans les tentes ou sous les étoiles. Pendant ces temps, la vallée du Jourdain n’était que du sable chaud, sans cultures agricoles".
…On s’est arrêté devant un bâtiment avec de pupitres en dehors, sous un auvent en toile de tente. À côté il y était une aire de jeux pour les enfants. Notre hôte nous a expliqué avec fièrté: "Ici on a la crèche, le jardin d’enfants, l’école primaire, et à côté l’asile de vieillards. Le gymnase et le lycée se font dans une école voisine, qui appartient à plusieurs kibboutzim. Les membres du kibboutz n’ont pas de soucis pour les enfants, en ayant ainsi plus de temps à travailler."
…On était devant une sorte de cave en béton armée. On a reçu l’information: C’est un abri souterrain construit pendant la guerre d’usure de la période 1968-1970. Le front de lutte était à côté de nous, sur la vallée du Jourdain et les soldats étaient hébergés dans notre kibboutz. Nous avons travaillé dans les champs quand n’y étaient pas échanges de feux.
…Arrêt en face d’un bâtiment à l’aspect industriel. Il y sont venues de précisions: "C’est une halle de production de containers en plastique, qui est devenue la principale source de revenus. Nous avons encore un service auto. On s’occupe encore, comme vous l’avez remarqué, d’agritourisme. Notre kibboutz compte environ trois cents lieux de travail, dont plus d’une centaine sont occupés par de gens de l’extérieur. De même, nos gens ont le droit de travailler et en dehors du kibboutz. Récemment ils ont été autorisés d’avoir des voitures en propriété personnelle, si ils ont les moyens d’en acheter."
…On est passé à côté d’un groupe de villas coquetes. On a entendu des explications: "Ce sont des logements de service pour les membres du kibboutz. Qui quitte le kibboutz perd le droit de vivre ici. Pour les jeunes qui ont fini leur service militaire, membres du kibboutz, on leur réserve un studio, même si ils partent dans le monde quelques années, après leur sortie de l’armée."
…Au parking on nous a dit: "Dans les années ’50, comme d’autres organisations similaires, notre kibboutz s’est partagé en deux, entre les marxistes purs et les réformateurs. Les gens voulaient recevoir d’après leurs besoins, mais de ne pas travailler d’après leurs possibilités, contrairement au slogan communiste connu aussi par vous, les Roumains. On était en permanence en faillite. Une longue période nous a aidé le gouvernement avec des injections financières. C’est pourquoi nous sommes passé à des changements majeurs du règlement d’ordre intérieur. Dans le troisième millénaire, les kibboutzim seront très différants de ce qu’ils étaient au début du siècle dernier."
…On est parti vers d’autres objectifs touristiques de l’Israël. Un professuer d’histoire du groupe m’a dit: "Si même dans certains kibboutzim on a renoncé aux idées de Karl Heinrich Mordechai, avec le nom de baptême de Karl Heinrich Marx, ça signifie que le marxisme est arrivé à un état lamentable"…