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■ l'errant
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-09-05 | | Histoires normandes non encore écrites (III) GIVERNY Les pèlerinages ne sont que des histoires servant à soutenir l’évolution d’un mythe vers l’infini. C’est ainsi que je suis arrivée, par un après-midi assez froid, à Giverny. Un micro climat particulier fait que cette localité française bénéficie d’une lumière unique. Et ce n’est pas par hasard qu’a vécu et travaillé là le père de l’impressionnisme français, Claude Monet. Cette attraction pour la luminosité féconde, de nombreux peintres célèbres l’ont éprouvée, qui ont installé leurs chevalets tout au long du temps quelque part dans ce décor, immortalisant qui sait quel paysage surgi de l’inconnu. S’il fallait inventer un paradis terrestre pour l’aventure suprême des couleurs, sans aucun doute, il se trouverait à Giverny. La localité abrite la maison et le jardin de Claude Monet, le Musée d’Art Américain – qui expose les œuvres des artistes impressionnistes américains qui se sont établis, à l’époque, près de Monet – le vieil hôtel Baudy , bien connu des bohêmes, tout comme les galeries et ateliers de grands artistes contemporains : Patrick Hans, Claude Cambour, Christophe Demarez, Gale Benett et Alain Brieu, Jaques Pellan ; au numéro 17 de la rue Falèze se trouve l’Atelier Bleu de Jaqueline Gougis . Quand, en 1980, la maison de Claude Monet est entrée dans la propriété de la Fondation Claude Monet, elle a également recouvré les couleurs ainsi que tous les détails intérieurs de l’époque, tout comme la tranquille sérénité d’autrefois, qui irradie chaque pièce, depuis les estampes japonaises. Le centre de ce champ d’habitation magique est formé par l’Atelier des Nymphéas. « Je ne suis bon qu’à peindre et à jardiner », écrivit une fois Monet à René Gimpel. Et en fait, le jardin de Giverny n’est qu’une adaptation de la nature aux travaux du peintre de la lumière. Un prolongement à l’air libre de l’atelier, dans une large palette où les couleurs se répandent à profusion dans toutes les directions, comme dans une véritable souplesse imaginaire de l’œil invisible, portée par de minuscules vibrations dans lesquelles la rétine accède au sublime du bonheur inattendu. Le jardin actuel n’est qu’une copie sans cesse changeante des jardins originaux. Chaque année, et à chaque saison, apparaissent d’autres plantes qui se placent seules dans de surprenants bouquets, sur une superficie de plusieurs hectares, répondant aux commandes originelles dictées par l’appétit du peintre pour les couleurs. Celui-ci ne choisissait que les plantes annuelles et vivaces, de telle sorte que le jardin ne fanait jamais. Vers la fin de sa vie, la couleur noire avait complètement disparu des travaux du peintre. La mort ne visitera jamais les tableaux de Monet. Je dis à N : on devrait réinventer quelqu’un, comme Monet, qui parle des fleurs toute la journée tout en ne travaillant que la terre et les couleurs, et l’ inviter, éventuellement, lui aussi en Roumanie. La terre serait en suffisance mais le bonheur de semer en elle la vitalité et le fruit des couleurs a disparu. (Traduction : Nicole Pottier) Angela Furtună Ecrivain, publiciste Membre de l' Union des Ecrivains de Roumanie
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