Tu te tortilles dans la toile comme un ver à choux,
Tu frétilles sur le matelas comme une truite arc-en-ciel,
Tu te trémousses au lit comme une chenille dans la mousse.
Que recherches-tu donc très chère?
Un petit chatouillis?
Un gros câlin?
Ou plus encore?
Un accord?
Un corps à corps?
Un cœur à cœur?
Que désires-tu donc mon bel amour?

Tu grappilles les plumes des oreillers comme une petite chatte en chaleur,
Tu mordilles l’édredon avec tes petites dents pointues de ratons laveurs,
Tu gratouilles le fond de notre couche à la recherche d’un quelconque trésor.
Que recherches-tu donc très chère?
Un brin de tendresse?
Une grosse partie de fesses?
Ou plus encore?
Une sensation sensationnelle?
Un plaisir fou furieux fougueux?
L’ultime ivresse extatique?
Que désires-tu donc mon bel amour?

Ah?
Juste cela?
Mes mains sur ton corps?
Mes lèvres sur tes lèvres?
Mon cœur sur ton cœur?
Ah?
Un peu plus?
Mes doigts dans ta crinière?
Mes dents dans tes chairs?
Ma vertu dans ton vice?
Ah?
Plus encore?
Un frisson de part en part?
Une commotion de bord en bord?
Une explosion indécente de tous tes sens?
Que désires-tu donc mon bel amour?

Ah?
Juste cela?
Te couvrir de baisers?
Te découvrir dans toute ta beauté?
Te recouvrir de miel et de lait de la tête aux pieds?
Ah?
Juste cela?
T’aborder tout en tendresse,
Te border pour la nuit,
Transborder mes trésors dans tes rêves.
Que désires-tu donc mon bel amour?
Si peu,
Juste d’être là étendue à tes côtés!

(Tableau d'Alfred Pellan "Fiançailles")