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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-06-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Il va, le voyageur, dans la nuit,
D’un bon pas. Val tortueux, longue montée, Les voilà avec lui. La nuit est belle, Il va sans trêve, n’a pas de relâche, Où mène le chemin, il ne le sait. Voici qu’un oiseau chante par la nuit : « Oiseau, ah, qu’as-tu fait là ? Que suspends-tu mon esprit et mes pas, Et me glisses à l’oreille cette douce amertume Du cœur qui me laisse sur place Et m’impose de questionner ton chant? Quel piège me tend ton salut avec sa mélodie? » Le bel oiseau cesse de chanter et dit : « Non, voyageur, ce n’est pas toi que je tente Avec mon concert, C’est une femelle que je relance des hauteurs, Ceci n’est pas ton affaire! La nuit n’est pas belle à ma solitude. Est-ce ton affaire, à toi qui dois aller, Sans jamais, jamais de trêve? Qu’as-tu à demeurer là ? Et quel mal t’a fait mon air de flûte, Ô voyageur? » Le bel oiseau se tut et songea : « Quel mal lui fit mon air de flûte? Qu’a-t-il à s’obstiner, Le pauvre, pauvre voyageur? » Bâle, juillet 1876 (Friedrich Nietzsche, Poésies des années, 1871-1877)
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