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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-02-25 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Triste à ma cellule, Quand la nuit s'abat, Je n'ai de pendule Que mon coeur qui bat ; Si l'ombre changeante Noircit mon séjour, Quelque atome chante, Qui m'apprend le jour. Dans ma cheminée, Un grillon fervent Faisant sa tournée Jette un cri vivant : C'est à moi qu'il livre Son fin carillon, Tout charmé de vivre Et d'être grillon. La bonté du maître Se glisse en tout lieu ; Son plus petit être Fait songer à Dieu. Sait-il qu'on l'envie, Seul et ténébreux ? Il aime la vie, Il est bien heureux ! La guerre enfiévrée Passait l'autrefois, Lionne effarée, Broyant corps et voix ; Mon voisin l'atome Fut mon seul gardien, Joyeux comme un gnome A qui tout n'est rien. Dieu nous fit, me semble, Quelque parité : Au même âtre ensemble Nous avons chanté. Il me frappe l'heure, Je chauffe ses jours ; Mais, femme, je pleure ; Lui, chante toujours. Si jamais la fée Au soulier d'azur, D'orage étouffée, Entre dans mon mur, Plus humble et moins grande Que sa Cendrillon, Oh ! Qu'elle me rende Heureuse, ou grillon ! (Louise Desbordes-Valmore, Élégies)
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