Quand la réalité dépasse la fiction, c’est que les paradigmes changent !


Alors, l’imaginaire et le symbolique se troublent ; c’est ainsi que tout changement de paradigme engendre des « zones d’incertitude », et que toute « zone d’incertitude » elle-même engendre du doute et de la réactivité.


L’imprévisible fait peur, et trop d’incertitudes créent le chaos ; car il est plus facile de changer la réalité extérieure que de se changer soi-même en profondeur et en toute vérité.


Dès l’origine du monde, la perplexité planait déjà sur les eaux, tout était flou, vague et vide de certitude. De même, tout changement de paradigmes qui se veut ou se fait « Origine », change le contrat entre le Ciel (Ouranos) et la Terre (Gaïa).


Nos références encyclopédiques, ordonnées, logiques, formelles, méthodiques, rationnelles… Ne tiennent plus en place.


Les yeux ne sont-ils pas les cadrans de l’esprit comme les vœux sont les cadrans du cœur ? C’est là « le cycle » (cyclopéen) du temps et du cadran qu’il porte au milieu de son front, entre son « espace tempes » et « l’espace-temps ».


C’est la raison pour laquelle tout changement de paradigme procrée des cabales (les nombreux enfants que Cronos) et engendre des révolutions et parfois même des guerres, des mésinformations et de la propagande, des crises multiples, des rumeurs et même des « théories du complot » … C’est-à-dire de multiples « zones de précarité » physique, intellectuelle, mentale, politique et religieuse, sociale et culturelle...


Une dynamique dans laquelle tout processus de changement de paradigme va provoquer des « syndromes paradigmatiques » c’est-à-dire tout un ensemble de symptômes dans lesquels les réactionnaires vont s’opposer aux révolutionnaires, les conservateurs aux progressistes, et évidemment où la droite et le gauche vont se combattre, tout comme les Anciens et les Modernes d’antan.

Dans cette réelle confusion, le Réel et les Mythes se mélangent allègrement, comme les rêves et les utopies se combinent, et comme les combines abondent … Et que dans ce purgatoire ou ces Enfers paradigmatiques, les Paradis sont davantage soumis au temps qu’à l’impôt.


Parce que Rhéa et Eurydice pleurent sur le corps d’une multitude de deuils à faire ; que Morphée et Orphée se côtoient, pour que l’on passe du sommeil (Hypnos) à de douloureux réveils, et que l’on descende nous-mêmes aux Enfers de la réflexion. C’est là que Cronos et Chronos s’y confondent, que le Cyclope se fait cannibale et que Zeus lui-même en a des migraines. Parce que le Temps s’y fait lui-même dieu, comme une en-cyclope-pédie vivante.


Malgré les changements de paradigmes, tout bouge ! Les représentations du monde restent toujours kaléidoscopiques et labyrinthiques ; les modèles plus ou moins cohérents d’hier s’écroulent, les courants de pensée s’électrocutent, les consensus et solutions deviennent obsolètes ; les ultras et les extrêmes se déploient…

Tout s’envole, comme un Phoenix enflammé pour renaître de nouveau de ses propres cendres.