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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-07-20 | | Il faudra baisser les ponts du château. Pendant des siècles nous sommes enfermés, Ils sont presque rouillés, nos ailes de corbeaux, Nos épées rêvent de la paix, abîmées. Les temps des légendes perdues nous amassent, Le vent porte aux pics nos voix gémissantes, Nos seuls ennemis sont les années qui passent Et personne n'a plus peur d'un fantôme triomphante. Il faudra baisser les ponts du château, Aller d'alentour, chercher d'autre sort, Quitter l'éternel dans son caniveau, Nous avons le droit de repos et de mort. Laissez les trompettes sonner pour la vie, Dans de petites maisons, des amours nous attendent, On ne veut pas de trophées, on sera ravi De quitter ce château des amours de légende. Nos mains restent tremblantes, hilares, sur l'épée, Et nos genoux craquent, devant l'ahurit, La belle nous regarde, toujours assoiffée, La main sur sa faux, avide, elle sourit. Nous ne voulons plus de murs et de grottes, De cette offensive massive en pierre, Voici, c’est le temps que même Don Quichotte, Vieux, attristé, renonce à sa guerre. Adieu tour, tranchées, et toute cette pierre forte, Si tout cela s'enfuit, aux cieux, comme une blague, Passeur, ferme d'un magique verrou notre conte, Et puis jette la clé, jette la clé dans les vagues ! Passeur, baisse les ponts sur les murs qu'on fracasse, L’histoire de nos rêves est vraiment délirante, Nos seuls ennemis sont les années qui passent, Et personne n'a plus peur d'un fantôme triomphante…
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