Alize aux alizés gonflant ses valises
Valse en la brise, sans balises,
Et vise à iriser et que luise
Sa vie qui est la mise en gage au monde donnée.
Alize, des alizés
Reçoit la brise dans ses cheveux frisés,
Où se brisèrent plusieurs rêves, jadis.
Elle s’avise de ne plus recommencer…
Voyage : pierre d’assise de la vie recommencée ?

Aérostat à sa guise errant,
Femme bien mise aux regards grisants
Vers qui se penche langoureusement
La tour de Pise et des ferveurs d’églises,
Alize, aux valises grises pleines d’air,
Et d’amours dégrisés,
De couteaux coupants, aiguisés,
Dégrafant la chemise,
La mienne ! Un soir aux rives de la Tamise,
Lumières oranges et tamisées !
Alize vient s’amuser
Avec mon long alizé, un pur alezan,
Sur les rives de la Tamise
Puis aux champs Elysées.

(Le temps passe)

Les alizés ne poussent plus
Alize rampant aux talons
De l’étalon qui traîne les valises d’Alize
Pleines du bleu des amours grises.

Pauvre Alize assise au fauteuil d’amour
Où se fige le mouvement des jours
Et se préparent les frais
D’une très onéreuse psychanalyse.