Dans cette guerre effrénée des Mondes et des étoiles, pour conquérir quelques parcelles de liberté et quelques gouttes d’extase, « Pour l'amour de mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, oh oh, ce serait le bonheur »

J'ai...,

À l’écoute des planètes, de mes enseignants et curés successifs, de ma femme et de mes enfants, de mon infirmière et de mon généraliste, mon guérisseur, mes accompagnateurs, moniteurs ; mes différents spécialistes, ma logopède et ma kiné sur mes trapèzes tendus, ma voyante dans sa boule de mistral, mon agence des relations humaines, mon assistant de probation, mon Maître Jacques (Lacan), et mon analyste Gilberte (Aigrisse), mon éditeur …

Avec...,

Toutes les personnes dont les noms figuraient sur la grande et interminable liste des intervenants médicaux et éducatifs, sportifs et spirituels, sociaux et psychiatriques ; mon avocat qui sait y faire, et mon notaire qu’est une affaire, mes amis et voisins …

Mes anges gardiens, les amoureux des bancs publics, les gens de mon pays…

Tous m'ont dit...,

Mon hypnotiseur à la couleur de mes rêves, un médecin à la couleur de mes urines, un brahmane en transe à la sueur de mon fond , une sorcière et une fée sur mon berceau de papyrus, une astrologue sur ma carte du ciel, une étoile sur ma chaumière, un Roi marge au pied de ma crèche, un kabbaliste sur ses 10 Sephirot, un numérologue sur la longueur de mes langueurs monotones …

Ainsi soient-ils, de tous les professionnels du paraître, de l’être et du bien-être, du faire et du penser : mon superviseur, le travailleur social qui gère mes excès, mon nègre qui administre mes pages, le douanier qui clôture mon imaginaire, mon directeur de conscience, l’archéologue qui fouille mes déchets, le paléoanthropologue qui sonde mon antre …

Tous m'ont dit...,

Mon corps, mes articulations, mon programme de défragmentation personnel, mon antivirus et mes amis qui sont poètes ou artistes...,

Mes fantômes, mon préfet d’inconscience, ma conscience elle-même libérée, mes rêves les plus fous, mes souvenirs le plus flous, le correcteur qui fustige mes fautes de frappe, mon médiateur de dettes, mon coach, mon banquier et mon facteur, mon maitre Jedi et mon Oncle Ben…

Tous m’ont dit et répété : « Tu as la force en toi » pour espérer toujours, jouer ta vie aux jeux des maux, rejouer sans perdre, te jouer de je a tu jusqu’à défier les marges, et même déjouer la mort !

Alors...,

Alors, j’ai brisé « La Chaîne du froid » pour réchauffer le con gelé en moi depuis la dernière glaciation, il y a environ 10 000 ans et quelques mois... juste hier !