désert,
les hommes ont pris la fuite sur les plages,
les marins dorment dans leurs cales,
les poissons n'ont pas mordu,

aucun badaud quand les bateauxs barbotent
au dessus de l'eau tranquille
tandis que les scorpions bâtissent dans les sables
leurs châteaux,

l'homme est pris au piège
et pendant que je souffre sous le dard de tes mystères,

j'entend ta voix qui m'appelle dans le vent
quand l'eau caresse mes pieds par vagues,
ton âme accoste sur le pont où mon aigle
m'a débarqué plus tôt,

je t'attendais et tu es là
comme tu m'as manqué
de tout ce temps
mon coeur n'a eu de cesse
de réclamer ton retour,

mes poumons manquaient d'air,
mon air variait dans l'angoisse
des saisons froides et l'anxiété
de l'acalmie jours de pluie,

alors j'ai pris de la mer pour respirer
ton souffle et à présent je revis,
je revois les filets de tes pensées cachées,
tu m'as capturé de cet amour insensé.