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L'Enigme de l'homme ( extraits II )
essai [ ]

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par [Reumond ]

2012-08-06  |     | 



illustration : Å’dipe et Le Sphinx de Gustave Moreau.


Tί ἐστιν ὃ μίαν ἔχον φωνὴν τετράπουν καὶ δίπουν καὶ τρίπουν γίνεται

Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes, puis deux jambes, et trois jambes ensuite ?





Avant-propos

Causerie sur la causalité des choses

Une fois une nouvelle plante découverte en quelque sombre forêt tropicale, elle est « nommée », c'est-à-dire appelée par son nom, définie, désignée, classée, cataloguée, comparée, etc.

À partir de là, elle peut exister vraiment. Le fait de la « causer » devient la cause même de son existence.
Pour qu’une « chose soit », il faut donc un quelconque « causeur », de préférence un bon, un « savant causeur », pour mettre son sceau sur la chose causée, et c’est ainsi que des choses sont chosifiées, de nouvelles étoiles nommées, des animaux répertoriés, des découvertes reconnues, des inventions brevetées…

Avant tout ça, elles n’existaient pas, cela ne veut pas dire qu’elles n’étaient pas, mais elles n’étaient qu’une virtualité parmi d’autres virtualités, ainsi en est-il de toutes les choses de ces Mondes et de ces Univers que nous ne connaissons pas encore, ni en chose ni en mot, mais peut-être seulement en rêve !

Dans un monde que nous connaissons mieux, l’énigme de l’homme, c’est tout le mystère des Dieux. Pour être, nul n’échappe à cette loi naturelle, il est nécessaire que les Dieux soient « causés » sinon ils n’existent pas, tout simplement pas ! C’est l’un des paradoxes du divin, un divin paradoxe, c’est le « causé » qui fait qu’une chose existe, d’où cette conception dans plusieurs cultures d’un Logos, d’une « Parole créatrice », la parole fut ainsi la nécessité première pour qu’une chose soit dite ou causée, cause de toutes les nominations, pour que le premier causé soit à l’origine de la première chose causée.

De l’œuf et de la poule, par la plume qui l’écrit, dans un jeu de va-et-vient où la causalité et l’oralité se renvoient l’une à l’autre, le causé interroge le causal pour que plus de clarté se fasse et que la lumière soit ! Quand le causal (la cause de toute chose) engendre le causé (le parler sur les choses), dans la spirale infinie des choses et des causes, les choses peuvent être elles-mêmes.

(…)

Avant la réalisation, entre le virtuel et le réel, il faut du temps et de l’espace, c'est-à-dire du lieu pour causer.

Dans cet entretien entre la nuit et le jour, l’ombre et la lumière, en cette éternelle causerie des couleurs qui s’expriment haut au sommet de l’arc-en-ciel ; et par toutes ces entrevues qui adviennent entre les maux du corps et les mots pour les dires, il faut de l’espace pour que la création soit causée, et tout cela relève de la causalité et de l’oralité.

J’ai tenté d’écouter ce dialogue intime entre la matière et l’esprit, ou ce colloque particulier entre le corps et l’âme, les dieux et les esprits, les lieux et leurs noms… toutes ces choses existentielles et questions essentielles qui me préoccupent depuis l’enfance :

- Pourquoi faut-il nommer un chat un chat et
- Pourquoi le sens des choses et des mots évoluent-ils avec le temps,tout comme s’étend l’étant de l’espace ?


De musées en conférences, j’ai cherché des réponses, dans les cours et les livres ; de conciliabules en pourparlers, j’ai partagé, lu et relu nombre d’auteurs sur les causes et les choses, les maux et les mots, mais toujours les vagues de question reviennent comme une marée.

Du langage le plus formel aux troubles du langage, de la langue des oiseaux à la communication avec les morts, de Eco à Bachelard, de Chomsky à Watzlawick, de Bateson à Freud, de Jung à Lacan, j’ai exploré les labyrinthes de l’inconscient, et par expériences personnelles j’ai même voyagé au-delà du moi et du conscient.

C’est pour cette raison là que je voudrais vous entretenir dans ce petit essai de « l’énigme de l’homme », et aborder aujourd'hui avec vous ce sujet qui me taraude depuis mes douze ans, en ce lieu intérieur où Darwin et Jules Verne ont mélangé leurs encres, depuis ma lecture, entre autres, de l’Origine des espèces et du Voyage au centre de la Terre.

Je voudrais l'aborder en quatre chapitres, et par quelques biais différents :

- Par la piste des maux qui mène au langage des symptômes
(la psycho somatique), en parlant de ces maux qui nous
viennent de l’Évolution.
- Par l’empreinte des animaux dans ma mémoire reptilienne,
- Par ces jeux de mon cerveau émotionnel, et par
- Des réflexions plus corticales et plus complexes.

Là en fait, où mes trois cerveaux comme les trois anneaux de Borromée, restent indissociables, tels que le sont l’homme, le Logos et le Cosmos, et plus simplement les dimensions de l’imaginaire, du symbolique et du réel, chez Lacan.

(…)

Comme dans le mythe d’Œdipe, c'est l'évidence même qui nous crève les yeux !

L’évidence est une corruption du réel, une illusion d’« optique » au sens de direction, de projet, d’enjeu ou objectif ; l’évidence est un mirage qu’il nous faut transcender, en l’évidant.

Ainsi, ces gens-là, face à l’évidence, parlent en toute ignorance de « Mal absolu » qu’ils opposent au « Bien absolu » parce qu’ils ne savent rien de l’absolu et de ce Logos qui se déploie dans les opposés, se nourrissant de contraires et de non-sens, et s’abreuvant de sang et de contradictions.

Regarder, écouter, voyez autour de vous, c’est du visible ! Bien peu de choses en ce monde ont cette puissance destructrice de l'évidence, c’est comme une conviction, celle-ci s'imposant à nous comme le pain à la faim.

Sans prévenir notre raison, sur la pointe de ses artifices. Elle est partout, elle envahit les livres autant que les écrans plats. Elle grouille dans les rumeurs, court la rue derrière les pauvres gens, s’approprie nos yeux, parasite nos oreilles, s’adapte à nos corps, s’attribue notre mémoire, nos pensées et nos idées les plus originales…

Puis un beau jour manifeste, tout à coup, c’est évident, nous nous réveillons tout évidés de nous-mêmes ! Nous sommes devenus nous-mêmes « une évidence » perdue parmi d’autres, mais nous y croyant dure comme « faire » !

A partit de ce moment là, à la maison, au boulot, au dodo, tous nos travaux consistent à confirmer ces évidences. C’est évident, nous sommes devenus des croyants et des pratiquants de l’évidence, nous participons à l’évidence même, elle a envahi nos consciences, donné sens à nos rêves d’amour et de liberté, elle justifie nos besoins et confirme nos manques.

Nous nous y sentons bien, comme au lit de nos croyances ; l’évidence de nos pensées est un petit nuage dans un grand ciel bleu. J’y suis le souverain d’un royaume de convictions profondes sur lesquelles je peux régner en maître de mes certitudes, érigeant autour de moi des dogmes protectionnistes pour contrôler et conserver mes évidences, de peur qu’elles ne tombent.

D'ailleurs, nous en sommes bien convaincus, malgré nos quelques craintes, la vérité est entre nos mains comme la gorge du mensonge, convaincu que nous sommes de la justesse et de solidité de nos propres raisonnements.

(...)

Pourquoi ? Qu’elle est la pièce manquante ou le chainon manqué ?

(...)

L'énigme de l'homme

Tί ἐστιν ὃ μίαν ἔχον φωνὴν τετράπουν καὶ δίπουν καὶ τρίπουν γίνεται;

Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes, puis deux jambes, et trois jambes ensuite ?

C’est là toute l'énigme que le Sphinx pose aux voyageurs de passage, jusqu'au jour où oedipe se présente à lui.


L’Enigme de l’homme, ce n’est rien de plus que le mystère de Dieu ! Mais encore faut-il savoir l’expliquer !

(...)

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