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Présentation de l\'oeuvre d\'Esther Orner dans la presse littéraire
communautés [ ]

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par [marlena ]

2004-09-11  |     | 





"Autobiographie de Personne", Metropolis, Genève, 1999, 151 p.
« Faussement intemporel, pudiquement impersonnel, tel se présente le premier roman d’Esther Orner, née en Allemagne de parents juifs venus de Pologne. Ses racines littéraires - Franz Kafka et Paul Celan - irriguent d'une manière souterraine et constante son récit où « la mémoire se déroule comme elle veut, comme elle peut ».
Esther Orner nous restitue le monologue d'une vieille dame confinée entre les murs d'une maison de retraite, qui attend les visites (rares) de sa fille. Rescapée de la Shoah, elle le fait d'abord pour témoigner mais surtout pour défier sa mort, qu'elle sent proche, cette mort qui demeure souvent synonyme d'indifférence et d'oubli. En lui donnant la parole, l'auteur remporte une victoire écrasante de la vie contre l'oubli, victoire également de l'écriture contre les pulsions de la mort. Car, ce qui distinguerait ce texte bref,concentré, de la plupart des confessions concernant la catastrophe du judaïsme européen, serait justement son exceptionnelle qualité littéraire. Tout y demeure suggéré, l'ellipse remplace la description complaisante, enfin le silence, rupture entre les phrases et les mots, bouleverse davantage que les lamentations ou les cris. »
Edgar Reichmann, in "Le Monde", 18 février 2000.



"Fin et Suite", Editions Metropolis, Genève, 2001, 125 p.
« Le récit est constitué par une succession de lettres posthumes (signifiée par un blanc typographique et la reprise anaphorique et litanique du prénom de la mère)qu’une femme écrit à sa mère , une année après la mort de celle-ci, par lesquelles elle tente de reconsidérer le lien ténu mais puissant qui les unissait.
Mélange émouvant d’autofiction et de confession, le silence y joue le rôle du tiers inclus de la relation mère-fille.
Esther Orner use subtilement de l’ellipse pour suggérer avec force les zones de silence qui nous hantent. Des questions graves se posent : comment se fait la transmission quand il y a eu trop peu de paroles données ? Les gestes et les rites banals du quotidien suffisent-ils à soulager le non-dit ? »
Patrick Amstutz, in "L’Express", 28 janvier, 2002.

"Petites pièces en prose très prosaïque", Editions Autres Temps, Marseille, 2001, 82 p.
« La poésie d'Esther Orner est d'une grande originalité. Certains pourront même assimiler sa délicatesse à de la simplicité. Mais c’est loin d'être le cas. Sa prose plonge radicalement ses racines dans l'acte poétique et ses petites pièces - comparables aux compositions pour clavecin du dix-septième siècle -qui décrivent le quotidien de la vie et des sentiments (on songe encore à Francis Ponge), en fait la transcendent radicalement.
Il y a bien sûr de la féminité dans cette écriture. Mais aussi une précision grave qui ouvre les choses de la vie sur notre propre éternité. Il y est question de femmes qui passent, d'autobus qui longent la mer, d'amies qui se séparent ou bien encore d'enfant croisant sa mère dans l'escalier. On y raconte des soirées qui n’ont rien d’exceptionnel, des désirs de baignade ou bien encore des courses que l’on fait. À chaque fois, c’est la qualité du détail, la justesse du mot qui retiennent le regard et plongent le lecteur dans un univers subitement démesuré : le sien. « Un peu comme dans les rêves et les cauchemars où les lieux et les personnes se confondent. »
Gérard Blua, directeur de la collection « Temps poétique »,Autres Temps,Marseille.



"Petite biographie pour un rêve", Editions Métropolis Genève, 2003,122 p.

« S’entrouvre l’espace d’un récit poétique où mémoire et rêve sont inscrits l’un
dans l’autre. S’entrouvre, dans l’ambiguïté, le mécanisme du rêve et le lecteur se laisse
entraîner dans sa dérive. Dans Petite biographie pour un rêve, biographie et rêve
enclenchent temps réel et temps imaginaire jusqu’à la fusion apaisante en un courant
unique. Issu du même flux d’écriture que Autobiographie de personne et Fin et Suite,
ce troisième livre vient les compléter. Ou, plutôt, il existait déjà dans ceux qui les
précèdent, dans les fils noués de leurs sens. (…)
Je semble être ce ‘ locataire d’une mémoire où tout est démeublé ’ de Jacques
Réda. Mais c’est elle qui est devenue ce Je écrivant, par l’acte même d’écrire, tout en
sachant qu’ « écrire, c’est retrouver la langue ». Les sauts dans le temps ne lui ont
servi qu’à serrer de plus près le présent.
A la fin de la lecture, si on relit le texte - mais en reflux – on retrouve les
oppositions neutralisées, le vécu apaisé ; le rêve continue la mémoire qui continue le
rêve, assimilés réciproquement. Temps, rêve, mémoire – fusionnés : « Il fallait qu’elle
accomplisse au moins ce rêve-là. » Le Je a réussi à « mettre en mémoire la mémoire ».
Et en écriture. »
Marlena Braester, Poésie & Art, no. 5, 2003.



"Une Année si ordinaire", Editions Métropolis,
Genève, 2004, 237 p.

« Le titre du journal qu'Esther Orner présente à son lecteur, « Une Année si ordinaire ", nous invite à une histoire à la Tchekhov, comme un récit de fin d’été en province quelque part en Russie. Un récit qui tire inexorablement à sa fin avec ses drames et sa lenteur, sa sensibilité à fleur d’être et sa dimension de tragédie grecque. -Mais l'impression tchékhovienne n'est qu'une illusion, car le journal d'Esther Orner s'ancre dans une tradition autre. Tradition et récit faits de strates successives. La langue est française, l'écriture juive.
« Une Année si ordinaire » est le journal d'une femme en Israël, d'une femme d'Israël. Entre la narration et les impressions, entre les rencontres et la réflexion, entre la cuisine et la pensée juive, les portes successives s'ouvrent de la cellule familiale réduite à la ville, de la ville aux pays et des pays à Israël. Comme celui qui s'aventure à l'infini dans les grottes, le lecteur découvre cet Israël des francophones avec les réminiscences de Paris, Bruxelles, Genève, Strasbourg avec leurs cercles d'étude et leurs lieux de culture entre Tel-Aviv et Jérusalem. La vie est ordinaire en Israël. On voyage dans le pays pour voir telle ou telle chose, tel ou tel ami, on revient aussi dans ses anciennes diasporas. On discute, on réfléchit. Mais les ruptures surgissent, saccadées, tranchantes et mutilantes comme des herses. Elles ont pour nom et visage les attentats et ponctuent comme une flagellation incessante la narration d'Esther Orner, un journal tenu de jour en jour et qui ne peut pas ne pas nous rappeler ces chroniques juives de la tourmente écrites en hébreu, mais aussi en yiddish depuis les Croisades.
Aux confins de la politique, du religieux et de la littérature, « Une Année si ordinaire » d'Esther Orner se lit d'un trait : c’est la relation pudique et engagée d'une année de vie dense, d'un axe fugitif dans le temps: celui d'une femme, d'un pays, d'un peuple et peut-être du monde. »
Ariel Sion, in "Actualité Juive Hebdo", 3 juin 2004.

CONTE POUR UN HOMME SEUL
Inédit
C'était un homme seul. Il avait une femme. Il avait un enfant.
C'était un homme seul accompagné d'une femme et d'un enfant. Il rêvait d'une grande famille. Il rêvait d'être assis à la place d'honneur, face à sa femme, entouré de nombreux enfants. Ils n'eurent qu'un enfant et ne furent pas malheureux.
Quand il sortait se promener avec sa femme, l'enfant était toujours entre eux. D'ailleurs un enfant unique ça tire des deux côtés. A moins que les deux adultes tiennent l'enfant bien au milieu. Mais peut-on tenir un enfant bien au milieu? Et même le tenir tout court. Tiens-toi bien disent les grandes personnes. Là, il ne s'agit pas simplement de le tenir au milieu. Il s'agit de lui donner la main. Qu'il ne se sente pas un nain entre deux géants.
Sur une photo, dans une forêt, ils se promènent calmement. Ils savent qu'on va les photographier. C'est une belle journée d'hiver. Ca se voit. Les arbres sont nus. Ils sont habillés chaudement. Ils portent des vêtements lourds. Comme si la lourdeur garantissait la chaleur. D'ailleurs une femme venue séjourner chez eux leur avait demandé des couvertures - deux me suffiront, pourvu qu'elles soient lourdes. Sur une deuxième photo l'homme seul, sa femme, son enfant se retournent en criant les bras levés au ciel. Ils sont figés dans cette posture. Ils ont l'air heureux.
Ils crient en riant.
L'homme seul qui n'est pas souvent là, quand il revient chez lui, aime être seul avec sa femme et son enfant. Il arrive à l'aube. Un peu fatigué. Il a conduit une partie de la nuit. La femme l'attend anxieuse.
L'enfant se réjouit. Allons dans la forêt aux deux lacs. On contournera les deux lacs. On s'enfoncera dans la forêt. On jouera à un deux trois soleil. Il paraît que ce jeu existe dans toutes les langues. Dans certains pays on dit un deux trois hareng saur. Puis ils iront au restaurant. La femme et l'enfant en ont rêvé. Mais à la fin du repas, l'homme seul dira je rêvais d'un simple plat de pommes de terre en robe de champs au coin du feu. La femme et l'enfant n'entendent pas. Et la prochaine fois quand l'homme reviendra, ils iront à nouveau dans la forêt, puis au restaurant.
Ailleurs, des années plus tard, l'homme seul n'est plus. Et dans un autre lieu sans forêts, au bord d'une mer, d'autres se promènent à trois.

Un enfant au milieu. Des vêtements souples car entre-temps des matières légères ont été inventées. C'est l'hiver. Un hiver doux. Un homme et une femme se promènent au bord de l'eau. Ils sont beaux. Ils donnent la main à un petit garçon aux yeux bleus. Ils se promènent tout doucement.
Ils ne parlent pas. Le petit garçon paraît fatigué. Mais ses yeux bleus sont vifs. Les parents vont aller coucher le petit garçon. Il est très fatigué. On
dirait qu'il traîne une fatigue antérieure. Ils ne sont pas pressés. Ils se dirigent calmement vers leur maison. C'est la pleine lune. Elle est cachée.
Le petit garçon aux yeux bleus s'arrête. Il ne veut plus avancer. Il a aperçu un enfant tout bouclé en petite robe d'été. L'enfant n'a pas trois ans. On dirait une fille. Le petit garçon aux yeux bleus s'échappe. Il veut aller prendre la main de l'enfant qui est sur la plage. Ses parents le ramènent. Le grondent. Il est docile. Et il répète - je suis fatigué. Alors pourquoi courir. J'ai vu... Quoi? Un enfant. Quel enfant? La plage est vide. La mer est calme. Le lendemain ils sauront que c'était le calme qui précède la tempête.
Vite. Rentrons. Demain tu vas à l'école. Nous n'aurions pas dû sortir ce soir. Cette nuit-là le petit garçon aux yeux bleus a rêvé d'une petite fille qui va chez sa grand-mère et à qui on montre la photo d'un petit garçon tout bouclé. Il est habillé en fille. Il est sur une plage au sable fin. La mer est loin. C'est marée basse. Et l'enfant tout bouclé cligne des yeux en relevant sa petite robe. La grand-mère dit - enfant, il était si joli, si gentil. J'avais déjà un garçon. J'attendais une fille. Le petit garçon aux yeux bleus se réveille. Sa mère le caresse. Lève-toi. C'est la tempête. On a bien fait de sortir hier soir. Et sur la table un chocolat bien chaud l'attend. Quand il est prêt, il part à l'école en sifflotant. Déjà il a oublié ce qu'il a vu. Il retrouve ses amis dans la cour qui jouent à un deux trois hareng saur. Il se joint à eux. Il est rapide. Il gagne presque toujours. En classe, bon élève, aujourd'hui il n'écoute pas. La maîtresse le rappelle plusieurs fois à l'ordre. Les bancs sont rangés en cercle. Le petit garçon est attiré par un nouvel élève assis seul sur un banc à deux places près du tableau recouvert d'un tissu à petites fleurs. L'élève porte un cache poussière. Il a les bras croisés. Ce qui fait rire le petit garçon aux yeux bleus. La maîtresse le rappelle à l'ordre par un nous voulons tous rire. Alors le petit garçon aux yeux bleus dit - regardez le nouvel élève.
Quel nouvel élève ? La classe éclate de rire et la maîtresse dit - vous direz à votre mère de venir me voir. Mais lorsqu'il rentre chez lui, il a tout oublié. Et ses parents lui annoncent la naissance d'un bébé. Il dit - je voudrais une petite soeur. Et quelques mois plus tard ce sera une petite fille. Il poussera le landau sous l'oeil vigilant de la mère. Il ne sortira plus se promener comme un nain entre deux géants. C'est alors que le petit garçon aux yeux bleus se met à dessiner. Il dit - je serai peintre. Les
parents contents l'emmènent chez un maître qui dira - il sait. Laissez-le.
Les parents l'entourent. Le cajolent. Il grandit. Il s'occupe de sa petite soeur.
Parfois il rêve. Et il voit la grand-mère du rêve dire à la petite fille du rêve, il était si joli et si intelligent. Il sortait avec son petit panier à la
main. Revenait avec une salade et deux trois carottes. C'était rare à l'époque. On achetait tout avec des bons. Il était si gentil. Mais il a grandi. Et la grand mère pleure. Et la petite fille se réfugie dans la cuisine.
Puis le petit garçon ne rêve plus. Parfois il fixe quelque chose, attend qu'apparaisse le petit garçon de la plage ou encore le nouvel élève. Mais il
voit la grand mère du rêve, deux photos à la main, qui pleure. Alors il dessine et fait du nouvel élève un soldat blond rejeté par les autres soldats pour sa blondeur. La mère dit - il a le sens de l'observation, c'est le fils du voisin. Le petit garçon proteste - c'est de moi qu'il est sorti.
D'ailleurs je le connais. Personne ne rie. Et personne n'y voit un mot d'enfant. Ses parents l'entourent et le caressent. Il dessinera un groupe de soldats et à leur pied un soldat trop blond.
Et maintenant l'enfant n'a même plus besoin de rêver, il ferme les yeux et voit la grand mère du rêve qui range la photo du petit garçon habillé en fille et puis de l'élève assis en cache poussière. Elle sort
d'autres photos. Sur l'une, son fils est soldat. Il est couché aux pieds d'autres soldats. L'enfant n'est même pas troublé. Il s'approche du berceau et regarde sa petite soeur. Non, elle ne ressemble ni à la grand-mère du rêve, ni à la petite fille du rêve. Elle a des yeux bleus comme lui et des cheveux noirs. Elle sourit. Plus tard, il lui racontera ce qu'il a vu.
Ce qu'il sait. Pour le moment il écoute la grand-mère et regarde les photos. Il ne dessine plus des personnages. Il préfère dessiner la mer ou
la montagne. La mer est rose et les montagnes sont bleues. Parfois elles se rejoignent. Les parents approuvent sans faire trop de bruit. L'enfant
grandit. Il n'y pense plus. Il a dû rêver. Rêve diurne ou rêve nocturne, il ne se pose pas la question. Il va à l'école. Il n'écoute pas trop. Et dans la cour il joue à un deux trois hareng saur. Et quand il rentre chez lui, il s'occupe de sa petite soeur. Puis il dessine. Et ses parents comme tous les parents lui prédisent un grand avenir.
Un matin sa mère le secoue, il ne veut pas se réveiller. Puis il saute du lit tout effrayé. Maman, te souviens-tu de cette forêt aux immenses arbres dénudés. La mère lui coupe la parole. Nous n'avons
jamais été dans une forêt. Tu as rêvé. Le lendemain, il dessine une forêt.
Il essaie de dessiner des personnages. Lui, sa soeur et ses parents. Il dessine des silhouettes ou plutôt des traits à qui il n'arrive pas à donner vie. Sa mère s'approche et regarde ce dessin en noir et blanc. Elle le félicite. Et lui dit - la forêt est étrangement vide. La grand-mère et sa petite fille ont disparu. La grand-mère a dû mourir. Et sans elle, la petite
fille qui n'est plus une petite fille n'apparaîtra plus. D'ailleurs plus personne ne vient depuis cette nuit où il s'est vu au bras d'une femme et d'un enfant qui sautillait derrière eux. C'était lui. Plus âgé. Un homme déjà. Mais comme sa mère lui a affirmé qu' il n'a jamais été dans une forêt, il a peur. Au début, il refuse d'aller se coucher. Puis obéissant, il se couche et finit par s'assoupir de fatigue. C'est un adolescent. Il a besoin de sommeil.
Il ne sait plus s'il rêve, bien que parfois un homme plus âgé qui lui ressemble passe à côté de lui. L'homme est seul. Il lui tourne le dos.
Il a un panier à la main avec une salade et quelques carottes. L'homme devient silhouette. Un trait oblique. A partir de là, il ne dessine plus des
personnages. Des traits, des formes et des couleurs. Et la nuit s'il rêve, ce sont des paysages sereins. Une mer plate. Une forêt aux arbres touffus.
C'est le printemps. Tout est vert. Ses parents décident de lui acheter des toiles. Ils l'emmènent à nouveau chez un maître pour qu'il lui transmette
les secrets de la peinture. Le maître l'interroge. Il dit ne rien savoir. Le maître le renvoie et lui dit qu'il atteindra la perfection sans lui.
Enfant prodige, devenu adolescent, il fait une grande exposition.
Tous les tableaux sont vendus. Il reçoit des commandes. Il refuse. Et il dit - j'ai terminé. L'homme du rêve vu de dos le félicite, s'éloigne et dit un seul mot - enfin. Le réveil sonne. Il ne se lève pas. La mère frappe à sa porte. La mère insiste. Personne ne répond. Elle s'éloigne et vaque à ses
occupations.
Du 18 au 27 décembre 1994.

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