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\"Miroir du temps\" chefs-d’œuvre des Musées de Florence
article [ Régional ]
19 mai au 03 septembre 2006, musée des Beaux Arts de Rouen

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par [NMP ]

2006-05-22  |     | 








Dossier de presse :

LE REGARD HUMANISTE, DU XIVe AU XIXe SIÈCLES
Laurent Salomé
Directeur des musées de Rouen
Commissaire Général


C’est un événement exceptionnel qui a lieu à Rouen en 2006 : des œuvres particulièrement importantes, souvent très célèbres, des musées de Florence et en particulier de la Galerie des Offices, ont été choisies pour illustrer le fabuleux essor artistique engendré par la pensée humaniste depuis la fin du Moyen Âge.
L’exposition, présentée uniquement à Pékin (du 20 janvier au 23 avril 2006) et à Rouen, est composée d’un ensemble de 80 peintures, sculptures et objets d’art, avec pour fil conducteur la représentation de l’homme et de sa place dans le monde. Le portrait y occupe une place centrale, avec un ensemble éblouissant de chefs-d’œuvre de la Renaissance. L’emblématique Portrait de femme de Pollaiolo côtoie des tableaux tout aussi célèbres de Mantegna, Raphaël, Andrea del Sarto, Bronzino (Jeune fille tenant un livre de prières), Titien et Tintoret, mettant en évidence la nouvelle exploration psychologique et spirituelle rendue possible par les progrès fulgurants de la technique picturale au XVe et au XVIe siècles.
L’humanisme instaure un équilibre entre l’art religieux totalement renouvelé (Fra Angelico, Uccello, Filippino Lippi, Corrège) et l’art profane, avec ses effigies d’hommes illustres (le Pippo Spano d’Andrea del Castagno), de princes (Cosme II de Médicis et Marie-Madeleine d’Autriche par Allori) ou de particuliers.
La redécouverte de l’antiquité est également évoquée, à travers ses figures historiques (la pathétique Lucrèce d’Antonio Bazzi dit le Sodoma, l’une des œuvres inédites restaurées à l’occasion de l’exposition) et bien sûr sa mythologie. Celle-ci, désormais indissociable de l’art européen, sera traduite tour à tour dans une grâce sublime (Pallas et le centaure de Botticelli, Vénus de Lorenzo di Credi), un maniérisme exubérant (L’Âge d’Or de Jacopo Zucchi) ou un héroïsme profondément humanisé (l’Hercule du Guerchin). Au XVIIe siècle, scènes antiques et bibliques se teintent de réalisme et de ténébrisme(Furini, Dandini).
L’artiste lui-même affirme à partir du XVIIIe siècle son rôle éminent dans la société, comme en témoignent quelques magnifiques autoportraits (Solimena, Pompeo Batoni).
L’exposition se clôt sur le néoclassicisme, qui parachève cette épopée humaniste avec son idéal de «noble simplicité et calme grandeur» illustré par de nouveaux chefs-d’œuvre, comme le buste en marbre de Léopold II de Lorraine par Lorenzo Bartolini ou l’autoportrait d’Angelica Kaufmann.

C’est tout le réseau des musées d’État de Florence qui a permis cette exposition de rêve : à côté des musées déjà cités, la Galerie Palatine et le Museo degli Argenti du Palais Pitti, le Palazzo Vecchio, le musée du Bargello, la Galerie de l’Académie, le musée de San Marco pour Fra Angelico. Enfin, deux objets précieux figurant dans des portraits sont prêtés par le musée archéologique de Naples et par une collection privée.




Fra Angelico "Le mariage de la Vierge"
Florence, Musée de San Marco.

*

L’HOMME AU CENTRE DU MONDE SIX SIÈCLES D’ART DANS LES MUSÉES D’ÉTAT DE FLORENCE
Mario Scalini
Directeur du Museo di Palazzo Mozzi Bardini et du Museo della Caccia e del Terrritorio
Commissaire de l’exposition


L’exposition, qui embrasse six siècles d’art italien, s’ouvre avec le haut Moyen Âge dont l’iconographie, d’origine orientale, subit un profond renouvellement lié aux nouvelles nécessités du culte. Celui-ci dirige en particulier l’attention des fidèles vers de nouvelles figures de saints et de bienheureux qui sont des personnages pratiquement contemporains.

Ainsi la première œuvre exposée est l’une des plus anciennes représentations de Saint François recevant les stigmates, un panneau florentin du milieu du XIIIe siècle dû au maître de la Croix, dans lequel l’implantation de la scène narrative et les attitudes de la figure humaine sont totalement novatrices. Au cours du XIVe siècle, les écoles picturales d’avantgarde, Florence et Sienne en premier lieu, diffusent des images où se reconnaissent des éléments contemporains, comme les portraits de laïcs regroupés sous le manteau de la Vierge, qui porte d’ailleurs une couronne séculière comme une reine terrestre, chez le Maître de la Miséricorde.

Après une longue parenthèse depuis la fin de l’antiquité, le portrait de personnages laïcs et historiques fait sa réapparition avec les œuvres célèbres et malheureusement disparues de Simone Martini représentant Pétrarque et Laure. Dans le même temps se constituent des systèmes de renvoi symbolique à la réalité quotidienne. En somme, le monde céleste s’incarne toujours davantage dans des images sacrées de plus en plus réalistes et proches des fidèles (l’Enfant Jésus emmailloté du Maître de la Madone de Saint-Augustin).

Pour les besoins de la dévotion privée des personnages d’avant-garde de l’Église catholique, des artistes de génie inventent des images sacrées qui semblent des instantanés du quotidien, donnant une véritable crédibilité physique à l’image, soit par la perspective, système mathématique de définition de la profondeur de champ, soit par la reproduction illusionniste des détails.

Le tournant humaniste de la première Renaissance remet en vogue le portrait en pied de grands hommes, exemples de vertu civique et militaire (Pippo Spano par Andrea del Castagno), destiné à un usage public, avec une visée didactique servie par cette vraisemblance de la figure qui manquait aux cycles de héros et héroïnes diffusés par le Moyen Âge. L’effigie privée, le plus souvent de profil, suivant l’exemple des «médailles» (en réalité monnaies) antiques, connaît un grand essor et les accessoires vestimentaires, obéissant à une logique symbolique dans le choix des matières et des couleurs, se chargent de significations et d’intentions politiques et morales (Pollaiolo).

Dans le domaine religieux, le phénomène est identique et les niches qu’occupent les saints dans les tableaux d’autel deviennent de véritables morceaux de bravoure, l’artiste tenant compte de l’environnement où est installé le retable pour accentuer l’effet illusionniste et créer une présence presque physique du personnage (Botticini).Dans les sujets profanes, plus complexes et fortement liés à la redécouverte du monde antique, on adopte des solutions qui exaltent l’individualité de la figure humaine, redécouverte jusqu’à la nudité grâce à la statuaire classique (Lorenzo di Credi). Le classicisme revêt une valeur symbolique, comme dans le cas de la Lucrèce inédite d’Antonio Bazzi dit le Sodoma, où la nudité du sein souligne la générosité de l’orgueilleuse Romaine, qui se suicide après l’outrage de Tarquin dans un effet fortement pathétique. On y sent l’écho de la subtile analyse physionomique mise au point par Léonard de Vinci.

Développant une technique extrêmement raffinée et recherchant l’expression des mouvements de l’âme,que ce soit dans la sculpture (Christ de Tullio Lombardo) ou la peinture (Raphaël, Portrait de Francesco Maria della Rovere), l’art de la Renaissance met en avant la singularité formelle de l’individu, le transposant dans l’idéal, avec des résultats que l’on qualifierait aujourd’hui de psychologiques.
À cette époque, le concept même de psychologie n’existe évidemment pas, mais la hauteur de la pensée humaine, profane ou religieuse, s’exprime en termes très sophistiqués, culminant dans la pureté cristalline du tableau de Bronzino (Jeune fille tenant un livre de prière) ou le chromatisme enveloppant du Titien (L’Homme malade). Parallèlement les exigences du portrait de cour, désormais codifié et obéissant à une symbolique précise des détails (Allori, Portrait de Cosme de Médicis en armure, que l’on peut admirer à côté d’éléments de cette armure), conduisent à ce que l’on appelle le Maniérisme, terme moderne qui s’applique également à un rendu compliqué et sophistiqué de la figure humaine, répondant aux canons de la beauté physique en vigueur à la cour, et à des thèses internationales exaltant un individu libéré des brutales contingences quotidiennes (Ammanati, Opi ; Zucchi, L’Âge d’or ; Bronzino, tapisseries).

Une description de l’homme et de sa dignité à travers des catégories précises se fait jour : le lettré (Moroni), la Dame de qualité (Casolani), le gentilhomme (Jacopo Tintoretto), l’homme de pouvoir (Domenico Tintoretto) avec, naturellement, dans chaque sphère culturelle des accents et des traits formels caractéristiques.
L’importance de la famille et des relations personnelles, des sentiments, transparaît de plus en plus nettement dans le portrait vers la fin du XVIe siècle, en Vénétie (Véronèse) comme en Émilie (Lavinia Fontana), atteignant des sommets comme ce chef-d’œuvre absolu de Federico Barocci portraitiste, le Portrait en armure de Francesco Maria della Rovere avant la Bataille de Lépante (1571). Son rendu extraordinairement savant issu du réalisme du Corrège, sa technique tirant profit des théories de la perception de Léonard, peuvent être appréciés tout particulièrement grâce à la présentation conjointe de l’armure portée par le jeune homme dans le tableau.
L’exposition est exceptionnelle par la qualité des œuvres et seules les collections florentines pouvaient, par leur densité, proposer un aussi large panorama national. Celui-ci se poursuit avec le XVIIe siècle et des chefs-d’œuvre comme l’Hercule du Guerchin, transposition fortement humanisée du héros antique, encouragement et message à l’adresse du commanditaire.
Cette humanisation pathétique s’applique à d’autres figures idéales, comme le Samson inédit de Palma Giovane qui évoque les plus belles créations du réalisme nordique, ou les figures féminines idéalisées et moralisantes de Furini et de Dandini.
Autant d’exaltations de la force d’âme, de la volonté individuelle, de la ténacité qui marquent l’apogée de la culture humaniste italienne, dans un siècle où s’affirme déjà un art du portrait plus méticuleux et documentaire, sans renoncer toutefois à mettre en évidence les traits de l’âme humaine.

Les portraits cardinalices de Baccicio (Leopoldo de’ Medici) et de Foggini (Francesco Maria de’ Medici) donnent la mesure de la dignité morale et de la charge dignement assumée. Ils peuvent être comparés aux autoportraits du XVIIIe siècle (Solimena et Batoni) où les artistes, avec un temps de retard, parviennent à imposer leur propre image sociale, se mettant orgueilleusement à la place de ceux qu’ils ont toujours servis, conscients de l’extraordinaire chemin parcouru par l’art italien au gré du renouvellement moral et civique de la société.

Les femmes aussi sont exaltées par les peintres (Bonito à Naples ; Alessandro Longhi à Venise ; Bezzuoli à Florence) dans cette deuxième moitié du XVIIIe siècle qui arrive au seuil du monde contemporain. Leur position n’est plus liée exclusivement à l’étiquette t à la condition sociale, mais aussi à la féminité différente de chacune. Elles deviennent un nouvel objet d’étude et de représentation, associé parfois à d’illustres précédents : ainsi chez Bezzuoli qui cite, dans l’un de ses meilleurs portraits, la fascinante Dame à la licorne de Raphaël.

La sculpture suit une autre voie, résultat des contraintes qu’impliquent sa matière même et sa durabilité. La série des bustes dynastiques, de Tadda (porphyre) à Bartolini (marbre) montre bien à quelles exigences officielles doivent se plier de telles créations qui réinterprètent et amplifient l’image césarienne du pouvoir.


***

"Miroir du temps" chefs-d’œuvre des Musées de Florence
Musée des Beaux-Arts de Rouen

Tél. 02 35 71 28 40 – E-mail : [email protected]
Exposition ouverte de 9h à 18h. Tarif : 7,50 €. Tarif réduit : 5 €.

Source Internet et site à consulter :
Musée des Beaux-Arts de Rouen


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