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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-09-17 | | Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, a choisi de célébrer l'union du patrimoine et de la création, à l'occasion de la 25e édition des Journées européennes du patrimoine. Sites patrimoniaux et monuments historiques représentent un terrain d'expression pour la création contemporaine, que ce soit au travers de créations in situ, jouant ou composant avec le lieu, ou de l'exposition d'oeuvres déjà existantes. Monuments et sites participent ainsi au rayonnement culturel de notre pays par l’exceptionnel écrin qu’ils offrent à des artistes contemporains dans l’élaboration de leurs projets. C'est le cas notamment au centre national de la poésie à Marseille (Bouches-du-Rhône), au Tri postal à Lille (Nord-Pas-de-Calais), aux Abattoirs à Riom (Auvergne), à l’Abbaye de Royaumont (Val d’Oise), mais aussi dans l’abbatiale Sainte-Foy-de-Conques (Aveyron) où les vitraux contemporains de Pierre Soulages ont su trouver leur place comme ceux de Gottfried Honegger, François Rouan et Jean-Michel Alberola dans la cathédrale de Nevers (Nièvre). Depuis le XIXe siècle avec Viollet-le-Duc la création architecturale côtoie également le patrimoine architectural – espaces protégés, abords de monuments, etc... Devant répondre à des conditions particulières d’insertion et d’excellence, création architecturale et aménagements contemporains produisent souvent de remarquables réalisations en milieu contraint et des exemples d'insertion urbaine. La pyramide du Louvre de Ieoh Ming Pei ou encore la place de la Maison Carrée à Nîmes réhabilité par Norman Foster en sont de remarquables exemples, mais également l’abbaye d’Ardennes à Saint Germain-la-Blanche-Herbe (Calvados), l’Historial de la grande guerre à Péronne (Somme), l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris Val de Seine (Paris 13e), ancienne usine d’air comprimé SUDAC, etc. La création artistique peut enfin être également dès l'origine l'objet de programmes architecturaux : théâtres, opéras, cinémas, salles de concert ont été imaginés pour permettre aux activités artistiques ou culturelles de s’épanouir. Grand Rex à Paris ou Opéra de Lille, lieu de création depuis le XVIIe siècle, rénové en 1998 : une occasion d’ouvrir ces bâtiments, de présenter leurs coulisses et de retracer leur(s) histoire(s). A ces lieux dédiés dès leur genèse, s’ajoutent des sites ou des monuments dont l’activité première n’était pas artistique (anciens magasins, bâtiments industriels, etc) mais qui ont été réhabilités afin d’accueillir une production artistique ou culturelle, comme, par exemple, Les Subsistances à Lyon, la Condition publique à Roubaix, etc. Ces deux journées permettront ainsi au public de découvrir ou de redécouvrir le lien fécond qui unit le patrimoine et la création, en vivant pleinement toutes les initiatives culturelles mises en place à cette occasion. Elles marqueront également dans l'enceinte du Palais-Royal les débuts du chantier de rénovation de l'oeuvre de Daniel Buren, Les deux-plateaux. Une palissade de chantier spécialement créée par l'artiste sera installée pendant toute la durée des travaux. Rendez-vous culturel de la rentrée, les Journées européennes du patrimoine conjuguent depuis 1999 Europe et patrimoine. Cette année, à nouveau, 47 pays se mobiliseront au mois de septembre, sous le patronage du Conseil de l’Europe et de l'Union européenne, pour fêter ensemble le patrimoine européen, et mettre notamment à l'honneur les cinquante sites labellisés Patrimoine européen. Par ailleurs, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, un colloque sur le Label du Patrimoine européen sera organisé à Avignon au mois de décembre. Organisateurs et partenaires Les Journées européennes du patrimoine sont organisées en France par le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction de l’architecture et du patrimoine, et sont mises en oeuvre par les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et les Services départementaux de l’architecture et du patrimoine (SDAP), avec le concours des Architectes en chef des monuments historiques. La manifestation reçoit le soutien du Centre des monuments nationaux, du réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire, de la Fondation du Patrimoine et de nombreuses associations de sauvegarde du patrimoine parmi lesquelles les Vieilles Maisons Françaises et la Demeure Historique. Cette année encore la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, la RATP et Kärcher apporteront leur concours financier à ce grand rendez-vous culturel de la rentrée. * Le thème « Patrimoine et création » offre cette année aux visiteurs l’opportunité de découvrir et de mieux comprendre la relation étroite qui existe entre le patrimoine et la création et qui génère de nombreuses potentialités de développement culturel et d’aménagement architectural et urbain sur l’ensemble du territoire. À cette occasion, des coups de projecteurs seront proposés sur les réalisations artistiques et architecturales conduites en région par les services de l’État. Trois axes de lecture du thème « Patrimoine et création » : La création artistique et culturelle dans le patrimoine, le patrimoine comme support de la création contemporaine Sites patrimoniaux et monuments historiques représentent un terrain d’expression pour la création contemporaine, que ce soit au travers de créations in situ, jouant ou composant avec le lieu, le monument, ou qu’il s’agisse de l’exposition d’oeuvres existantes de façon temporaire dans des sites ou des monuments. À ce titre, l’intervention des lieux patrimoniaux au sein du processus de création peut être plus ou moins active, depuis la simple fonction de support à celle de véritable partenaire et acteur culturel, dont l’action participe de manière durable au maillage culturel du territoire. L’action et l’engagement continu de sites ou de monuments dans l’élaboration de projets culturels, en collaboration avec les autres acteurs culturels, seront aussi mis en valeur. Avec le thème « Patrimoine et création », les Journées européennes du patrimoine permettent de présenter les différentes formes de création qui s’expriment dans les lieux patrimoniaux et de montrer comment le patrimoine peut être le support de la création contemporaine. Nombre de sites patrimoniaux accueillent toutes les formes d’expression artistique : peinture, sculpture, musique, photographie, théâtre, danse… et incitent les artistes à la création. Ceux-ci s’approprient les lieux, prennent en compte ses particularités et proposent un nouveau regard. Le site se transforme alors en atelier pour le peintre, en salle de répétition pour le danseur ou en plateau pour le comédien. À l’abbaye de Royaumont (Val-d’Oise) par exemple, les artistes disposent d’un lieu de travail et de recherche, de rencontre, de formation professionnelle et de création autour de la musique, de la danse contemporaine et des ateliers pluridisciplinaires. Le patrimoine reçoit la création. Le monument se pare d’oeuvres d’artistes, comme Pierre Soulages pour les vitraux de l’abbatiale Sainte-Foy-de-Conques (Aveyron), Gottfried Honegger, François Rouan ou Jean-Michel Alberola pour ceux de la cathédrale de Nevers (Nièvre) et Sarkis pour ceux de l’abbaye de Silvacane (Bouches-du-Rhône). Ce sont aussi des interventions artistiques et culturelles plus éphémères comme l’installation anthropomorphique de l’artiste brésilien Ernesto Neto au Panthéon (Paris). Le patrimoine devient alors l’intime partenaire de la création. Il se change en un lieu d’exposition, une salle de concert, un théâtre, un lieu d’expression ; cette mutation permet de multiplier les rencontres et des médiations auprès de publics divers. Le monument se confronte ainsi aux visiteurs. La cour d’honneur du palais des Papes en Avignon (Vaucluse) se transforme en scène de théâtre chaque année pour son festival et celle de l’archevêché d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en salle d’opéra. Cinésites (créé par un cinéma bordelais d’art et d’essai) propose la découverte du patrimoine par le cinéma à travers une programmation estivale de films projetés dans des lieux historiques, industriels ou naturels dans toute la France. Le patrimoine et la création participent au point de départ de projets artistiques soutenant de manière durable le maillage culturel du territoire. L’abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire), par exemple, centre culturel de l’Ouest, propose une réflexion sur la société contemporaine à travers un dialogue entre patrimoine, musique, arts visuels et fait religieux et développe des liens entre les différentes entités territoriales et leurs infrastructures culturelles et artistiques. Les Journées européennes du patrimoine permettent ainsi de mettre en valeur la dimension patrimoniale d’un site ou d’un monument dans l’élaboration de projets artistiques ou éducatifs sur son territoire, en collaboration avec les autres acteurs culturels. La création architecturale contemporaine dans un contexte historique La création architecturale côtoie également le patrimoine architectural, qu’elle s’inscrive dans un espace protégé ou aux abords d’un monument historique. Devant répondre de fait à des conditions particulières d’insertion et d’excellence, la création architecturale ou les aménagements contemporains produisent souvent de remarquables réalisations en milieu contraint, notamment urbain. De nombreuses visites conjointes de ces architectures d’hier et d’aujourd’hui sont proposées. Loin d’être figé, le patrimoine peut évoluer grâce à la création architecturale. En réhabilitant des bâtiments, en leur donnant une nouvelle fonction, en agrandissant des architectures existantes, la création s’insinue dans le patrimoine. De l’ancienne usine d’air comprimé SUDAC (1891), dont subsistent la halle et la cheminée (inscrites au titre des monuments historiques), l’architecte Frédéric Borel a conservé les façades des anciens bâtiments et les a associées à une nouvelle construction en les reliant par des passerelles. Ce bâtiment abrite aujourd’hui l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine (Paris 13e). L’architecture contemporaine intègre les contraintes liées aux espaces protégés ou aux abords de monument historique pour imprimer la marque d’une époque dans le respect de l’environnement urbain ou paysager existant. Le Palais du Louvre (Paris), la Pyramide de Leoh Ming Pei, ou le projet des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini pour le futur département des arts islamiques du musée du Louvre, cour Visconti, en constituent de brillantes illustrations. Norman Foster, architecte britannique, chargé de réhabiliter la place de la Maison Carrée à Nîmes (Gard), s’approprie l’architecture antique pour développer un pendant contemporain à ce monument historique au travers d’un grand rectangle parallélépipédique (abritant le musée d’art contemporain et la bibliothèque municipale), jouant sur la transparence mais aussi sur le mimétisme. Aussi, les Journées européennes du patrimoine favorisent-elles cette année des visites conjointes de ces architectures anciennes et contemporaines. Les lieux patrimoniaux de création Le patrimoine peut être le lieu de la création ou accompagner la démarche artistique. Mais la création est aussi l’objectif de constructions ou d’architectures devenues aujourd’hui patrimoniales. Théâtres, opéras, cinémas, salles de concert ont été imaginés pour permettre aux activités artistiques ou culturelles de s’épanouir. Conçus spécifiquement à ce dessein, ces lieux, aujourd’hui, sont devenus notre patrimoine par leur(s) histoire(s). Ainsi, l’occasion est donnée d’ouvrir ces bâtiments, de présenter leurs coulisses et d’expliquer leurs spécificités face à leur aventure artistique. À ces lieux dédiés dès leur genèse, s’ajoutent des sites ou des monuments dont l’activité première n’était pas celle de création (anciens magasins, bâtiments industriels…) mais qui ont été réhabilités afin d’accueillir une production artistique ou culturelle. Le Grand Rex (Paris), conçu par l’architecte Auguste Bluysen et inscrit au titre des monuments historiques en 1981, est devenu, dès son inauguration en 1932, une des plus grandes salles de cinéma d’Europe. Il accueille encore aujourd’hui les cinéphiles et propose spectacles et concerts. Les Subsistances à Lyon (Rhône) répondent à cette définition. Aujourd’hui véritable laboratoire de création artistique, ce lieu fut successivement, depuis le XVIIe siècle, un couvent puis une caserne militaire avant d’être transformé en 2000 en lieu de création où théâtre, danse et cirque contemporain côtoient l’École nationale des beaux-arts de Lyon. Les références sont nombreuses de théâtres ou d’opéras construits pour y accueillir tragédies, arts lyriques ou encore ballets. L’Opéra de Lille en est une représentation. Lieu de création depuis le XVIIIe siècle, la salle actuelle fut édifiée en 1907, suite à l’incendie des anciens bâtiments, par l’architecte Louis-Marie Cordonnier. Dans le style néo-classique, le nouveau théâtre, construit en béton armé, est une des dernières salles à l’italienne construites en France et l’architecture reprend les principes de composition du Palais Garnier. La rénovation des architectes Patrice Neirinck et Pierre-Louis Carlier, en 1998, modernise la scène et les espaces de répétition. L’Opéra ainsi renouvelé accueille le répertoire et la création lyriques, la musique et la danse contemporaine. Le chantier de restauration du grand foyer de l’Opéra Garnier, entrepris entre mars 2003 et avril 2004, a permis de retrouver l’éclat des décors peints par Paul Baudry ainsi que les planchers, les sculptures, les tentures, rideaux et lambrequins et le mobilier. Dès 1964, l’Opéra Garnier, sous l’impulsion d’André Malraux, accueillait déjà la création contemporaine avec le plafond réalisé par Marc Chagall dont les contours chatoyants ne sont pas sans rappeler celles du grand foyer. Enfin, le théâtre de l’Odéon initialement construit pour abriter la Comédie française a fait l’objet d’une importante restauration en 2003. Modernisée et remise aux normes de sécurité, la salle de 840 places a été restaurée en conservant l’esprit originel de cette prestigieuse institution dont la programmation fait place à la jeune création et aux troupes européennes. *** Source Internet et site à consulter : Journées européennes du patrimoine 2008 Programme « Patrimoine et création » |
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