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Drôle de syndrome que celui-là !
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par [Reumond ]

2024-06-02  |     | 





C'est une réalité dont nous sommes tout à la fois les héros et les embastillés, ceux de nos zones de commodité et de contrôle.

C’est une sorte de prison dorée, de résidence surveillée par un moi pressant et surdimensionné et un surmoi aussi présent que prenant :

Ce syndrome, c’est le pote despote, celui même qui sévit dans les reflets dans nos miroirs.

Résidents Stockholmois à perpétuité, nous sommes donc les otages d’un « moi captatif », victime consentante et persécuteur en même temps, mais jamais vraiment responsable.
Tels des Narcisse, ravis par notre ravisseur, c’est-à-dire par nous-mêmes, nous finissons par nous y faire, développant même une certaine empathie vis-à-vis de ce que nous sommes en somme et en travers, avec nos humeurs et nos propres odeurs ; nous identifiant au fil des années à cette existence ou à cette survie « personnalisée » , développant de la sorte un certain sentiment de proximité et de confiance vis-à-vis de notre corps, de nos pensées comme de nos croyances…

Notre cellule dorée étant fermée à triple tours de l’intérieur, nous existons bel et bien !
Mais tous ces divers symptômes ne sont que des manifestations de survie face à nos propres angoisses existentielles.

Extravagance homo sapienne ou paradoxe d’un mécanisme de fuite au-dedans, nous sommes en somme comme en rêves, sclérosés dans notre propre cachot en guise de zone ou de lieu d’aisances.

C’est de la sorte que « la vraie vie » qui aussi « la vraie liberté » nous échappe, de la sorte qu’elle se dissimule derrière l’existence, ou pire, derrière la survie, tout comme l’âme de son côté se dissimule derrière un mental tourmenté et les barreaux rigides d’un corps en souffrance.
L’homo sapiens est-il en partie libre et à portée d’Amour ?

Est-il sur le point de sortir de sa geôle et de quitter une bonne fois pour toutes sa résidence stockholmoise ? Est-il prêt pour vivre « la vraie Vie » en dehors de cette liberté conditionnelle et fortement conditionnée ?

Est-il capable de se libérer de ses attachements intempestifs, de ses contraintes culturelles, sociales ou mondaines, et tout disposé à quitter ce moi-je captatif et égocentré pour collaborer au bonheur de tous ?

Est-il sur le point de vivre l’Amour inconditionnel, et en état d’éprouver des états d’âme, d’esprit et de conscience plus « éthiques » ?

Est-il prêt pour le grand saut, prêt à affronter les défis de la Vie et de l’Amour et tous les dangers d’une véritable responsabilité ?

Probablement ! Mais pour cela il nous faut encore sortir du JE et des JEUX du monde, pour des ENJEUX plus grands et plus éthiques.
Pour ça, il nous faut encore évider les évidences, élaguer dans nos convictions profondes et persévérer, pour désobéir à notre geôlier, et choisir entre avoir encore plus d’illusion de liberté ou « être » réellement plus, c’est-à-dire choisir entre la captation d’un « moi-je » aussi possessif qu’insatiable, et l’oblation d’un « vrai SOI » ouvert sur tous les autres ...

Ceci pour nous aider à réfléchir sur notre propre condition dite humaine ; à réfléchir sur la manière dont nous sommes souvent les artisans de notre propre enfermement psychologique. L’existence elle-même avec ses éprouvés, ses éprouvants et ses épreuves nous invite chaque jour à questionner notre rapport à nous-mêmes, aux autres et au monde, et à envisager une transformation profonde vers une vie plus libre, plus éthique et tournée vers la bienveillance.

Cette réflexion poétique et philosophique met en lumière les contradictions de notre ego humain et ouvre une voie vers une possible libération intérieure.

L'illustration renforce cette réflexion en montrant d’une certaine manière, comment nous pouvons être, même si la cage semble dorée et plus ou moins confortable, tout à fait inconsciemment les prisonniers ou prisonnières de nos pensées et croyances, de notre propre image, de nos représentations et perceptions du monde, qui sont comme des voiles ou des filtres, des fonds d’écrans personnels plus ou moins agréables mais qui en vérité et en réalité sont comme de multiples jougs, des barrières mentales, derrière lesquelles nous faisons nous-mêmes notre propre existence tout comme on fait soi-même son propre malheur comme dirait Paul Watzlawick (1)

« Le sens de la vie, c’est de vivre. Mais vivons-nous vraiment ? La vie mérite-t-elle d’être vécue dans la peur, l’imitation, la copie, comme on nous a dressés à le faire ? » écrivait Krishnamurti (2)

Oui, que faisons-nous de notre éphémère existence ? Une question existentielle, la plus importante qui soit ou qui est comme une invitation à reconsidérer notre existence et notre statut d’homo sapiens, en nous interrogeant sérieusement sur tous nos choix de vie ou d’emprisonnement, au cœur même de nos cellules de compétitions à la possession, au pouvoir, au savoir ou même au devoir.

(1) Faites vous-même votre malheur
(2) Que faites-vous de votre vie ?

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