Une jeunesse au comble de l’exaspération s’illustre aujourd’hui par sa prise de conscience, par sa marche héroïque, pacifique, festive, en communion avec toutes les couches de la population. Une marche heureuse qui ambitionne de transmettre d’une manière civilisée l’effervescence, les protestations et les revendications de la rue, longtemps marginalisée.
Le début de la fin de la Hogra est acté. Les menaces du chaos par les véreux, n’alarment plus. L’algérienne, l’algérien se réapproprient leur dignité. Fini les chapelets de promesses pour acheter le silence du peuple. Fini le despotisme, l’oppression, la répression l’exclusion. Fini les passe-droits aux laquais et la dilapidation des deniers publics. Fini l’impunité, les entourloupes, les stratagèmes.
Le peuple algérien revendique sans ambages, son droit à s’installer dignement dans le XXIe siècle. Plus de hitistes, plus de harragas.
Il exige et c’est légitime, que les richesses du pays servent à bâtir le pays pour que ses enfants ne se jettent plus à la mer, à la recherche d’autres perspectives; à garantir à chaque citoyenne, à chaque citoyen, le droit au bien-être et à l’épanouissement. Il refuse de continuer à être gouverner par des fraudeurs, des manipulateurs, des prédateurs, ni par des conservateurs et surtout pas par la clique dirigeante actuelle qui n’a rien fait d’édifiant, pour mériter le respect du peuple. Au moment où il fallait se focaliser sur le développement socio-économique du pays, sur les soucis des citoyens, souvent dramatiques et proposer des solutions adéquates ; au moment où il fallait lutter consciencieusement contre l’enrichissement illégal, contre l’incurie, la déliquescence, la gabegie, le clientélisme, la prévarication et j’en passe ; ces larbins du pouvoir, pour meubler leurs journées, s’ingénient à dénigrer leurs voisins et à s’ériger en avocats du diable. En dehors des promesses fumeuses, ils ont réussi deux choses, se remplir les poches et gangrener les institutions et l’ensemble des secteurs économiques, sources de toutes les misères sociales du pays.
Cette marche pacifique est un excellent témoignage de la grandeur et la maturité du peuple algérien, elle n’a pour ambition que l’émancipation économique et l’indépendance politique. La rue est déterminée à exclure de la scène politique une gouvernance vorace, basée sur la malveillance et l’affabulation.
L’Algérie regorge de compétences de haut rang, patriotes convaincus et intègres, à qui on peut confier, sans la moindre angoisse, le sort des quarante millions d’algériens.

Abdelkader Khalef.