Fondation Saint-John Perse, Aix-en-Provence
en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères & l’Association pour la diffusion de la pensée française

Saint-John Perse
Extraits choisis par Pierre Oster
Livret par Henriette Levillain



Vernissage le jeudi 9 juin 2005 à 18 h


Le Ministère des Affaires étrangères présente en 2005 une exposition sur le poète et diplomate Saint-John Perse, dans l’ensemble de son réseau culturel à l’étranger (alliances françaises, services culturels, centres culturels français, instituts français). Cette exposition a été imaginée par l’Association pour la diffusion de la pensée française, en collaboration avec la Fondation Saint-John Perse d’Aix-en-Provence. De juin à novembre 2005, la Fondation aixoise associe dans ses locaux les panneaux de cette exposition à quelques belles pièces de sa collection patrimoniale (manuscrits, lettres, dessins, éditions rares, photographies).


L’exposition développe comme une fresque, de 17 grands panneaux, la présentation des multiples facettes de l’existence de Saint-John Perse, depuis son enfance aux Antilles jusqu’à sa retraite dans la presqu’île de Giens. Richement illustrée de photographies et de documents d’archives, elle propose un éclairage sur une œuvre et offre une présentation ouverte qui incite à la curiosité et à la lecture. Un livret d’une centaine de pages met enfin à la disposition du grand public une biographie, des lectures complémentaires, une chronologie, une bibliographie sélective d’ouvrages récents et un carnet de trente reproductions (prix de vente 15 euros).


L’adpf (association pour la diffusion de la pensée française) est l’opérateur du Ministère des Affaires étrangères pour sa politique de promotion du livre et de l’écrit. Elle regroupe plusieurs structures éditoriales, un service d’appui au réseau, une cinémathèque Afrique et un réseau africain de formation à distance. Cette année, l’afpf a réalisé trois nouvelles expositions monographiques : Paul Claudel, Saint-John Perse, Jean-Paul Sartre.

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Les panneaux de l’exposition


Les Antilles

Pau-Pyrénées

Premières rencontres : Frizeau, Jammes, Claudel

Éloges

Chine et Mongolie

Anabase

Le Secrétaire général du Quai d’Orsay

Guerre et exil

Exil

Vents

Amers

Chronique

Discours, hommages, témoignages

Oiseaux, Chanté par celle qui fut là, Chant pour un équinoxe

Nocturne, Sécheresse





Saint-John Perse au Cap Horn en 1960.
Droits réservés Fondation Saint-John Perse.


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Il y a peu d’exemples, dans notre littérature, d’écrivains dont la vie et l’œuvre ont été en accord aussi profond que la vie du diplomate Alexis Leger et l’œuvre du poète Saint-John Perse : « Et l’écriture du poète suit le procès-verbal».

L’antillais créole est devenu au fil de sa vie professionnelle parisien, chinois, européen, américain… Dans ses fonctions de directeur de cabinet d’Aristide Briand et de secrétaire général des Affaires étrangères, il s‘est trouvé au cœur des bouleversements de son temps, là où les dimensions du drame étaient celles du monde. Par la diversité de ses origines, de ses itinéraires, de ses voyages, de ses interlocuteurs et des problèmes qui lui furent posés, Alexis Leger a été en symbiose avec le poète, qui est, par nature, lui « aussi sur la chaussée des hommes de son temps ».

À l’origine et au terme de son aventure humaine et de son poème se trouve la Terre, scène ardente de la ferveur où rois, prophètes, guerriers, aventuriers se mêlent au vent, à la pluies, à la pierre, à la mer. S’y trouve aussi l’homme dans la diversité de ses origines, de ses rites, de ses inventions, de ses conquêtes, des drames de son histoire, l’homme, héroïque dans la solitude de sa destinée, « debout sur toutes dalles », refusant le doute et la soumission.

Ce « poème à la Terre, à l’Homme et au Temps », le diplomate l’élabore au contact de cultures multiples que leurs chants poétiques sacralisent et maintiennent vivantes. Et le poète l’écrit, en célébrant les mythes, les couleurs, les éléments, les conquêtes de l’homme, « puisque c’est de l’Homme qu’il s’agit » et surtout, négociatrice entre l’homme et le Monde, au cœur « des silences du cœur de l’Homme », la femme aimée, « demeure ouverte à l’éternel ».

« La Terre, l’Homme et le Temps », le diplomate les a découverts, éprouvés, et le poète les a chantés en leur donnant son propre souffle, ce souffle dont il imprègne la langue qu’il invente.

Jusqu’au moment où se révèle au diplomate, devenu comme le poète « mauvaise conscience de son temps », la faille, qu’à défaut de combler il convient de réduire : « Qu’est-ce là, oh ! qu’est-ce en toute chose qui soudain fait défaut ? »

Dominique de Villepin

(Avant-propos pour le livret Saint-John Perse, Paris, adpf, janvier 2005, 89p.

Texte et chronologie d’Henriette Levillain,

préface d’Yves-André Istel, extraits choisis par Pierre Oster.)

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Source Internet : Université de Provence Aix-Marseille 1

FONDATION Saint-John Perse (Cité du Livre, 8/10 rue des Allumettes, 13098 Aix-en-Provence cedex 2)
Tel : 04 42 25 98 85