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"La Gerbe", 1953. Gouache découpée marouflée sur toile. UCLA Collection Hammer Museum. Gift of Mr and Mrs Sidney Brody.
Photo Robert Wedemeyer. © Succession H. Matisse / 2005 Dans le cadre de sa programmation Art moderne, le Sénat présente au Musée du Luxembourg une importante exposition, Matissse, une seconde vie, consacrée à l’œuvre tardive de Henri Matisse et illustrée par la correspondance qu’il a échangée avec son ami André Rouveyre entre 1941, date d’une grave intervention chirurgicale qu’il a dû subir à l’age de 72 ans, et sa mort en 1954. Rétabli « comme par miracle », Matisse eut le sentiment de vivre ses dernières années « dans une seconde vie » et ce en dépit d’une convalescence longue et douloureuse et d’un état de quasi infirmité : « Tout est neuf, tout est frais comme si le monde venait de naître » (1943). Rouveyre et Matisse, qui s’étaient rencontrés dans l’atelier de Gustave Moreau vers 1892, s’écrivaient quasiment quotidiennement, voire parfois plusieurs fois par jour. Cette relation épistolaire privilégiée, qui se distingue tant par sa durée et sa régularité que par son volume (près de 1200 lettres dont de nombreuses ornées de croquis), témoigne non seulement de leur profonde amitié mais apporte également un éclairage sur les aspirations de Matisse à la fin de sa vie entièrement vouée au travail: « Je ne peux absolument pas vivre sans travailler ; sans cela je deviens fou, je perds mon équilibre» (1948). Cette correspondance - imprégnée de confiance et d’humour - lui permettait, en effet, d’affiner sa pensée sur des considérations artistiques et de partager des préoccupations plus prosaïques avec son vieil ami. Rouveyre, portraitiste redouté pour son trait cruel et romancier à ses heures, s’avérait être un correspondant de tout premier ordre malgré un style de vie et une personnalité fort différents de Matisse. « Type très curieux, très intelligent et portraitiste de grande classe », selon Matisse, il faisait preuve d’une grande érudition ce qui contribua sans aucun doute à la richesse et à l’agrément de leurs échanges quotidiens lorsque tous deux se retrouvèrent repliés dans le Midi. En présentant de façon conjointe cette correspondance et une centaine d’œuvres dont certaines évoquées dans celle-ci (huiles sur toile, papiers découpées, série de dessins Thèmes et Variations, maquettes de projets, livres illustrés, tapisseries), l’exposition illustre de façon singulièrement tangible la place de la mémoire, de la réflexion et de l’inspiration dans le processus créatif de Matisse, en permettant au visiteur de visualiser son cheminement intérieur et artistique autour, notamment, de thèmes récurrents (arbres, femmes...). L’exposition offre, par ailleurs, un regard renouvelé et intime sur l’œuvre et la personnalité du peintre durant cette période qui a été marquée par un profond renouvellement de son art. Véritable hymne à la vie, sa création est caractérisée par un éclatement de couleurs pures, une fraîcheur et une sérénité sans précédent, et un dépouillement tendant toujours plus vers le signe et l’arabesque. Elle célèbre, enfin, l’extraordinaire vitalité et l’immense courage d’un artiste obsédé par le travail et habité par le doute jusqu’à la fin de ses jours. Cette exposition, placée sous le commissariat de Hanne Finsen, est organisée en collaboration avec le Louisiana Museum of Modern Art, Danemark, où elle sera présentée du 12 août au 4 décembre 2005. Source Internet : Musée du Luxembourg
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