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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2007-12-27 | |
L’hospitalité saharienne traditionnelle commence par une natte neuve que l’on déroule à l’arrivée du visiteur, et de coussins neufs mis à sa disposition pour s’allonger.
Cette natte, ainsi que les coussins sont spécialement gardés pour honorer les visiteurs de marque, et ne sont jamais utilisés par la famille au quotidien. Ensuite, on s’affaire rapidement à préparer la boisson ou « zrig », mélange de lait caillé ou de yaourt avec du sucre et de l’eau fraîche en quantité. Cette boisson, servie dans une calebasse décorée en bois rouge ou noir, est rapidement apportée au voyageur pour lui permettre de se désaltérer sous ces cieux où il fait chaud. Après la boisson, vient la cérémonie du thé, breuvage chaud sucré sensé enlever la fatigue du voyage. Le thé, apéritif des bédouins musulmans qui ne consomment pas d’alcool, est très apprécié et entouré d’un grand cérémonial. Au début, l’eau est bouillie dans une grande thèire en fer décorée sur un fourneau contenant des braises ardentes. Les ustensiles de thé déposés sur un plateau en cuivre jaune décoré ou en inox, se composent d’une ou deux théières, de plusieurs petits verres blancs propres, et de trois boites, assorties avec la table, contenant respectivement le sucre, le thé vert et la menthe. Ces ustensiles sont religieusement nettoyés et rangés dans un coin de la tente. L’étranger éprouve un grand bonheur à entendre le tintement des verres sur le plateau quand on approche les ustensiles pour faire le thé. La cérémonie du thé dure deux heures, durant lesquelles le thé est servi à trois reprises et durant lesquelles, un repas à base de viande est préparé un peu plus loin pour être servi à la fin du thé. Cette cérémonie est mise à profit pour parler, échanger toutes sortes de nouvelles et, aussi, se connaître mutuellement, et chercher à retrouver des liens familiaux même lointains ou des amitiés passées entre la tribu des hôtes et celle de l’étranger, pour mieux le rassurer et lui ôter le dépaysement. Après le repas, le voyageur peut s’assoupir pour se reposer. De toutes façons, le voyageur n’est pas beaucoup surpris par l’appartenance tribale de ses hôtes, car la marque sur les animaux permet l’identification de chacun. De même que la taille de la tente, qu’elle soit grande ou moyenne indique le rang social de la famille et le visiteur choisit son point de chute en connaissance de cause. Mais la famille d’accueil doit faire preuve de beaucoup de tact et de finesse pour connaître et situer l’étranger et lui réserver un accueil digne de son rang. Cet exercice est très subtil, car même si la marque sur la monture, la façon de s’habiller, de marcher, de monter fournissent les premières indications sur la personne accueillie, il va falloir situer exactement cet étranger, sans jamais lui poser une question directe ou une question qui lui laisse penser qu’on veut le reconnaître. Il faut conduire la discussion à bâtons rompus de sorte à parler de chaque sujet pour capter le centre d’intérêt et les aptitudes particulières de l’étranger dans chaque domaine. Il faudra parler littérature, théologie, élevage, et différents métiers pour se faire une idée de la personne, ensuite une fois que l’on a décelé le centre d’intérêt, il faudra évoquer les célébrités de ce centre d’intérêt, leurs histoires et leurs relations entre eux, pour bien situer le niveau de la personne et son rang. Parfois, il va falloir reprendre tout l’accueil pour marquer une importance nouvelle qui est apparue à l’issue de cet exercice d’identification.
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