J'essaie de deviner
les contours cachés de tes mots
sur lesquels la nuit danse insolente et mystérieuse.
Je marche à côté de toi
comme une ombre
déformant les temples de l'heure tardive
par la cadence de mes pas lourds;
de ton côté tu essaies vainement
de changer les contours de mes silences,
enfouies dans les coins lointains de mon coeur,
les galaxies de mes rêves ne changent jamais;
elles naissent et brillent en silence
comme le soleil de sang
qui illumine les spectres de l'infini.


La ville.
Agenouillée devant sa solitude nocturne,
partage mon silence;
alors,
tu envoies le dernier oiseau de tes pensées
sur l'axe de l'orion
et viens savourer le silence,
la magie de la nuit
sur l'or des instants.

Au loin
toutes les vitrines brillent autour de nous,
tout devient silence,
et lumière de mystères...
Et dans ce tourbillon étincelant d'ombres et d'étoiles
on entend le ciel murmurer les contes
d'un monde éternel.