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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-12-18 | |
La rage de la terre
¤ La rage de la terre propulse son rêche venin Lumineux crachats aux râles poussiéreux Qui serpente gai sur les pentes couleur de feu Et pleure au passage lent d’un éclat de chagrin ¤ Frénésie majestueuse tu masques le malheur Dans ton feu d’artifice aux belles retombées d’or Et notre saine conscience trompée s’endort Pour rêver à la ferveur d’un plus grand bonheur ¤ Au grand bas de l’enclos brûlent nos méfiances Dans un village attentif à ces ailes descendantes Qui planent légères sur un dolent air déboussolant Les âmes perdues dans leur inquiétude du volcan ¤ Noir, noir le gigantesque serpent de la violence Trace impétueuse des limites du passé de la vie Et la mort dresse de sombres squelettes vomis Qui prient vers les cieux dans leur infinie patience ¤ Et nos yeux pieux assistent au grand pèlerinage Des dansantes lucioles revêtant leurs aubes d’or Qui transportent les lumières pour cacher la mort De cette belle nature se bruissant au noir héritage ¤ Et la route se plie, se déplie au mors de sa puissance Elle se fond, crie sa triste angoisse de ne plus être La protégée de l’homme se dérobe à la fenêtre De ces yeux épouvantés par ce mur d’impuissance ¤ L’église rythme la litanie de la coulée renouvelée Son clocher dressé aux cieux tend son carillon d’acier Pour diriger le monstre de feu hors de son sentier Qui s’écarte ;ne laissant que cendres sur son goulet ¤ Le serpent malicieux n’a aucune peur du vil délit Des gendarmes il n’a que faire, brûle sans souci La gentillette gendarmerie dont le toit a frémi Et éclate au léchage de flammes qui lui sourient ¤ Quand la terre brise sa colère elle reprend relaxée Son serpent brûlant dans la gueule de son cône surélevé Les lumières d’or disparaissent de nos regards fermés Surpris d’un vertige par ce ruban noir de lave cordée. ¤¤¤
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