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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-07-18 | | Inscrit à la bibliotèque par FROSIN Constantin Il me fut donné de connaître ton froid château, Pensée : Sous ses tristes arcades, pendant longtemps je me perdis, Désireux de nouvelles réflexions, mais aucun reflet Dans les cristaux ternis que tu caches, ne m’a rien dit. J’ai ultérieurement abandonné ta grandeur polaire Et me suis acheminé vers les chaudes terres du midi Et, sous un boqueteau d’arbres touffus, à l’heure crépusculaire, Mon sentier, surpris par l’ombre, sa route interrompit. Là , à l’abri de ce groupe d’arbres sauvages, sur la brune, Tu m’apparus, sous d’inconnues pour moi physionomies – Toi, qui n’avais persisté dans cette froide commune Toi – musique de la forme prenant son envol, Eurythmie ! Sous les arbres épanouis, sous mes pupilles interdites, T’es résorbée dans le son, la ligne, la tonalité – T’es répandue dans les choses, comme dans l’éternel mythe S’épandait le Divin dans des argiles de courte durée. Hélas, comme toute mon âme à moi aurait désiré Avec tout le cercle de ton onde oblongue se dilater, Traverser les éthers et – grandi et multiplié – Se sentir vibrer dans des mondes qu’on ne saurait compter… Et, à la tombée du soir, regardant vers le Nord, Au moment où la pénombre sous l’horizon se réduit Et le soir veut renvoyer un somnolent accord, J’ai l’impression que tout ce dôme de glace s’amollit. (Traduction : Constantin Frosin)
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