agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-05-21 | |
Le miel ruisselait de nos regards aimantés.
Les arbousiers envahissaient nos ventres. Nos corps embrasaient la morte saison. La déraison chevauchait les flots, Les chênes verts, les pins laricio. Et alors ? Alors, vivre avec toi, je ne puis. S'estompent ce goût de menthe poivrée, Des figues fraîches de Vizzavona, Le bouquet de cistes sur le tapis rouge, Les pastels de Calenzana, Un coucher de soleil sur le sofa. Je reprends mes chemins de solitude, D'errances poétiques, de rêves sans tendresse. D'escales en transhumances, Dans le lit nu, où tu n'es plus, Je gamberge. Du feu éteint, Tombent, sur mon île, des cendres rousses. Et alors ? Alors, vivre avec toi, je ne puis. S'éternisent les épines des aloès hautains, Les frissons des myrtes sauvages, Quelques mots berlingots, faux, Le désamour. Les zestes de cédrats, Les parfums de la Castagniccia Se sont évaporés sur les orangers. Dans tes mystérieux bagages ouatés, Tu as emporté le vin de Patrimonio. Et alors ? Les trains bleus quittent toujours les gares. Un ferry, même rouillé, largue les amarres. Un vent de liberté souffle sur la Balagne, Sur les oliveraies, sur les agaves, Dans le désert des Agriates. Alors, vivre avec toi, je ne puis.
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité