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l\'animal linguistique
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [angela furtuna ]

2006-05-16  |     | 



l'animal linguistique



le texte est un animal linguistique histrion.
dans aucune jungle il ne fait son abri
dans aucune toundra
dans aucun canyon.
isolé, il habite dans un topos labile
loin des femmes autorelief
loin des hommes à la physiologie de culte
loin des enfants en aquaforte.

l’inconscient du texte est partout
sans la salle de musique et de torture
dans la salle d’attente des suppliciés
dans l’atrium de l’univers psychophage
à peine né de l’homme qui meurt
dieu
maintenant plutôt qu’à n’importe quel moment
le texte est un animal d’excuses
de théophanies grotesques
d’ irisations.
un cheval fait de silence descend le versant abrupt
et ne revient plus.
un sentiment incisif pétrit la terre
de son sabot
il l’humecte d’eau
et l’arrose de son sang
comme un son qui croît et décroît
comme le jour
comme la nuit
comme la vie
comme le néant.
le texte tête le mamelon abstrait
du silence
et il s’ouvre
par la claustration dans le gisement sémantique
perle et magma rêveurs.

enfant de la poche marsupiale esthétique,
le texte fait des vocalises dans l’amnios de la mélancolie,
le texte caresse.
le texte rugit.
le texte vole.
le texte chante.
le texte soupire
le texte injurie
le texte coule
le texte fait des anamnèses
le texte contraint à la dictature
d’une conscience du signe,
menotte au-delà des introspections et des architectures.


le texte primordial vivait sans intermédiaire
l’expérience du divin
tout comme l’hiérophante.
il avait la queue d’une comète
et un baobab à la frondaison littéraire
ou peut-être seulement
une généalogie de chair
et une généalogie en esprit.
la création du texte est la création de l’homme
au premier jour
au deuxième jour
au troisième jour
au quatrième jour
au cinquième jour
au sixième jour et
à la septième nuit.
la créature cachée du texte
me cherche partout
sans plus me trouver

le texte est l’autolyse du présent
comme solution de défense face à sa propre vitalité.
pourquoi choisis-tu la mort ?
pourquoi ne te laisses-tu pas choisir par le texte
comme par une mort subite du coeur ?
pourquoi te sauves-tu dans
l’humanité d’avant l’histoire ?
pourquoi te ruines-tu dans
l’humanité d’avant Jésus ?
pourquoi domptes-tu
l’hypnotisme du texte ?
pourquoi nais-tu avant terme
comme une créature captive du labyrinthe ?
pourquoi ne te libères-tu pas des liens
d’avec l’ensorceleur narcissique ?
le texte est la ligne continue d’une graphie
qui te propose à Dieu
au travers d’une démarche initiatique.
je suis mon propre projet initiatique
je suis le noeud
des noeuds
le trait d’union et la césure
je suis tout ce qui ne peut être encore
et uniquement Un dans le texte existant

le texte n’est qu’un animal linguistique histrion
au moment où j’enseignais au texte
comment se frayer un chemin au travers des dédales
le texte m’enseignait comment saigner
le visage du texte ne peut être regardé sans traumatisme
les yeux ne sont pas des yeux
mais des griffes bleues longues et aiguisées.
le nez n’est pas un nez
mais une langue empoisonnée
ou une griffe rose.
la bouche n’est pas une bouche
mais une griffe rose.
les mains ne sont pas des mains,
mais des griffes vertes et roses
et peut-être même des liens sacrés
avec l’arrière-plan de la généalogie ordinaire
ses pieds sont des tentacules pourpres
et des griffes vertes et roses
qui effacent les formes du relief.

à la suite du texte déchaîné
reste l’humus de la délivrance des limites
le souvenir où la mort me charge
sur sa bosse
et me transporte sur la ligne d’horizon
visible dans l’intériorisation
le poète est le seul être au monde
qui doit s’arracher des griffes du texte
tant qu’il fait encore chaud
et se dissipe
dans l’Un.




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