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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-14 | | Inscrit à la bibliotèque par error
Dans ma main
Le bout cassé de tous les chemins Quand est-ce qu'on a laissé tomber les amarres Comment est-ce qu'on a perdu tous les chemins La distance infranchissable Ponts rompus Chemins perdus Dans le bas du ciel, cent visages Impossibles à voir La lumière interrompue d'ici là Un grand couteau d'ombre Passe au milieu de mes regards De ce lieu délié Quel appel de bras tendus Se perd dans l'air infranchissable La mémoire qu'on interroge A de lourd rideaux aux fenêtres Pourquoi lui demander rien? L'ombre des absents est sans voix Et se confond maintenant avec les murs De la chambre vide. Où sont les ponts les chemins les portes Les paroles ne portent pas La voix ne porte pas Vais-je m'élancer sur un fil incertain Sur un fil imaginaire tendu dans l'ombre Trouver peut-être les visages tournés Et me heurter d'un grand coup sourd Contre l'absence Les ponts rompus Chemins coupés Le commencement de toutes présences Le premier pas de toute compagnie Gît cassé dans ma main. (Hector de Saint-Denys Garneau, Les Solitudes, 1949)
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