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par [Salvamaria ]

2016-09-20  |   

Literary Translation - Translations of classic and original poetry and other materials %Ce texte est une suite  | 



Ne sois pas surpris de ne pas te parler
du craquement des marrons sur le trottoir –
quoique l’automne ne soit pas si rare en moi –
des choses pétrifiées en soi-même,
de celles qui sont éclairées seulement à moitié,
assez pour qu’elles gardent leurs ombres tout près.

Tout cela est resté bien loin de moi,
comme les échos étouffés de remords,
ou les ruelles poussiéreuses dans lesquelles
seulement le garçon aux cheveux blonds
vivra mes nostalgies de plus tard.

Il ne me traverse aucune douleur,
signe que même cette accalmie donne le jour
à des poussins vivants de lumière;
aucun sentier n’a remué ses sens cachés,
la bonne direction a le sens interdit pour les illusions.

Le temps pour les surprises n’est pas passé,
il n’est pas arrivé celui de l’écroulement en soi;
l’attente sera à jamais le bâton de tous les gaspillages,
le pouls de la mémoire, plus vivant que la seconde à peine franchie.

Je ne serais pas étonné si des masques égarés surgissaient en pleine face,
ni si les hommes de paille moulaient leur temps au moulin de l’illusion;
le bonheur d’être ne se laisse pas prendre aux lieux communs,
ni la mort ne s’accroît de la même façon au crépuscule des hommes.

Tout se passe afin qu’il existe un sens,
même dans les désastres imprévus des astres,
pour que notre passage laisse une trace de colimaçon
dans les âmes qui vivront sens cesse le frisson de l'effleurement.

C’est pour cela que je ne te parle plus
du craquement des marrons sur le trottoir;
mieux, renferme, quelque temps, mon écho,
pour l’ouvrir lorsque le dernier automne arrivera.






*traduit du roumain - Despre cele ce sunt - George Paşa


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