je me rappelle
(le sourire au coin de l’imaginaire)
la vive dispute entre le sujet et le verbe:
qui est le plus fort dans la phrase?
lequel peut vivre sans l’autre?

ô, toi, le verbe,
avec ton rôle prédicatif!...

le verbe du commencement,
le verbe qui nous voyage,
celui-là qui nous aide autant
tout au long du passage,
finir, comme un nouveau départ
et, entre tous, le verbe être...

être entraîne un lourd convoi:
faire
devenir
rester
demeurer
se souvenir
rêver
aimer
...........
plusieurs d’entre eux sont accompagnés
d’un attribut qui nous en dit long sur le sujet,
alors...
le train est loooooong,
mais, la locomotive, c’est l’amour d’être
dans le silence du bien faire...

sur le même parallèle,
je traverse 7 heures,
sur un autre méridien...
mois, la subjectivité en personne,
les yeux bandés,
je regroupe les verbes:
verbes de l’accusation
verbes de la défense
verbes de la justice sans parti pris...

*

vu d’un autre point sur la carte (subjectif, bien sûr), chaque verbe a sa propre gare, où de vraies beautés, que l’imaginaire invente sans arrêt, attendent le train pour y embarquer et partir à la recherche du sujet le plus approprié...