Voyez dans vos imaginations, maintenant,
Le mystique fervent écrivant des élucubrations,
Espèces d’exercices mentaux, méditations,
Qui, croit-il, rafraîchiront son cœur d’enfant.

Je veux avoir une cervelle de caramel,
Douceur sucrée comme une pluie ensoleillée,
Qui, prenant le chemin du sang émerveillé,
Apaise les sens durablement d’une vigueur nouvelle.

Tension d’esprit agréable où les menus détails,
Touchant les sens dans toute leur plénitude,
Apparaissent rayonnants, tendre prélude
À l’embellissement intérieur du soupirail :

Vitre, fenêtre filtrant la lumière du monde
Comme une lunette magnifiant les choses oubliées,
En donnant à la vie une valeur puissante, amplifiée,
Tu façonnes mes pensées, attitude profonde.

Le calme pacifique des grands Saints, des accordés,
Qui sont les instruments meilleurs pour les mains
Que sont les souffles que présagent les lendemains,
Je demande ardemment qu’il me soit désormais accordé.

Le calme froid du rayonnement primal cosmique
Dont la puissance émeut encore l’entier univers
Dans le geste lent de l’hameçon et du vers
Du pêcheur à la répartie bien souvent comique

Ce calme comme le foyer dans la cafétéria,
Au mont Blanc, où, se reposant, épuisés,
Un couple de jeunes, se fixant sans parler,
Boivent nonchalamment un grand chocolat,

Ce calme pur, paisible comme les bancs de poissons
Qui circulent, patients, à travers les coraux multicolores,
À la recherche de plancton perdu dans la flore,
Confiants, et sans jamais avoir honte ou se poser de questions,

Ce calme où chaque pensée passe sans être jugée,
Où je suis conscient sans que mon être
Reçoive les assauts de l’envie du paraître,
Existant simplement en sa toute divine intégrité,

Ce calme amical des choses qui m’entourent,
Qui permet d’entre en relation directe avec la nature,
De voir plus clair, d’entendre mieux, de vivre pur,
Je le demande et le recherche avec amour.