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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-02-23 | | Inscrit à la bibliotèque par Ionuţ Caragea
Le long de ces peupliers impairs,
Je suis souvent passé ; L’on savait de quoi j’avais l’air, Tu ne le sus jamais. Ta haute fenêtre qui scintillait Je la fixais aussi ; Tout un chacun le comprenait, Jamais tu ne compris. Combien de fois donc j’attendais Une réponse-chuchotis ! Un jour de vie m’eusses-tu donné, Un seul jour m’eût suffi ; Ne fût-ce qu’une seule heure d’amitié Où l’on s’aime avec dor, La voix de ta bouche écouter Une heure, et j’acceptais la mort. Ton œil serein m’eût-il offert Un seul rayon, exprès, Au rebours de ces temps contraires Une étoile s’allumait. Tu eusses vécu à tout jamais, A tour de rôle, mainte vie ; Tes deux bras joints et comme glacés, Tu figes en marbre exquis, Un visage toujours adoré Et qui reste sans égaux, Tout pareil à ceux des fées Des temps immémoriaux. Car je t’aimais d’un œil païen Brûlant et bien souffrant, Que me léguèrent, par les anciens, Les parents de mes parents. Aujourd’hui, je ne regrette pas D’y passer plus rarement, Que tristement, tu tournes la tête, ah ! Après moi, vainement, Tu es comme les autres, pareillement, Tant ton ombre, que ton port, Et je t’observe impassiblement, Du froid regard d’un mort. C’est toi qui devais t’embraser De ce charme salutaire, De nuit, la chandelle allumer De l’amour sur la terre. (Traduction Constantin Frosin)
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