Imagine le néant froid, glacé
qui passe sa main sur l'horizon
en ta chair
effaçant ce qu'il touche de sa sombre oraison
noire, funèbre
qu'effleurent toutes tes pensées fânées
de pétales acides
brûlés
par ces prières aux armes de destruction
massive
semant la désolation
où rien ne repousse
où rien ne survit.

Il plane au-dessus de nos têtes pour fondre,
toutes griffe dehors
acérées
comme l'aigle d'acier sur sa proie
Arracher la vie de la terre
dans une flaque de sang
aux pulsions meurtrières sans âme, ni raison.

Il t'effleure et te glace les os
quand il passe sournois
sa main dans ton dos
en creusant le sillon qui sera ton tombeau.

De mille éclats il lacère, d'une vision extatique
nos vie
abrogeant sa peine
de mort
la nôtre
la vôtre
Lorsqu'il coule dans nos veines
irrigant nos prunelles
par tous ses alluvions, lacrymaux
qui se gâtent, rouge dédain
d'une goutte de sang, qu'imprime notre rétine.

Il est là , il règne
et nous dicte d'avancer;
je suis son ambassadeur
quand à toi, tu es son bourreau
à la recherche de victimes
Sacrifice
à notre vision fanatique
figée par le néant
anéantissant le monde
de nos larmes ,
gelées
d'un cristallin stratifié
par cet appel aux larmes
par ces prières aux armes
qui ont ensanglanté ce monde
ce monde, devenu charnier...

Iah-hel 05 sepembre 2005
Fédéric Christophe GAFFIAT