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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-01-05 | | Inscrit à la bibliotèque par Yigru Zeltil
Le grand frigorifique blanc dans la nuit des temps
Qui distribue les frissons à la ville Chante pour lui seul Et le fond de sa chanson ressemble à la nuit Qui fait bien ce qu’elle fait et pleure de le savoir Une nuit où j’étais de quart sur un volcan J’ouvris sans bruit la porte d’une cabine et me jetai aux pieds de la lenteur Tant je la trouvai belle et prête à m’obéir Ce n’était qu’un rayon de la roue voilée Au passage des morts elle s’appuyait sur moi Jamais les vins braisés ne nous éclairèrent Mon amie était trop loin des aurores qui font cercle autour d’une lampe arctique Au temps de ma millième jeunesse J’ai charmé cette torpille qui brille Nous regardons l’incroyable et nous y croyons malgré nous Comme je pris un jour la femme que j’aimais Nous rendons les lumières heureuses Elles se piquent la cuisse devant moi Posséder est un trèfle auquel j’ai ajouté artificiellement la quatrième feuille Les canicules me frôlent comme les oiseaux qui tombent Sous l’ombre il y a une lumière et sous cette lumière il y a deux ombres Le fumeur met la dernière main à son travail Il cherche l’unité de lui-même avec le paysage Il est un des frissons du grand frigorifique.
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