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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-01-05 | | Inscrit à la bibliotèque par Yigru Zeltil
Je n'avais pas commencé à te voir tu étais AUBE
Rien n'était dévoilé Toutes les barques se berçaient sur le rivage Dénouant les faveurs (tu sais) de ces boîtes de dragées Roses et blanches entre lesquelles ambule une navette d'argent Et moi je t'ai nommée Aube en tremblant Dix ans après Je te retrouve dans la fleur tropicale Qui s'ouvre à minuit Un seul cristal de neige qui déborderait la coupe de tes deux mains On l'appelle à la Martinique la fleur du bal Elle et toi vous vous partagez le mystère de l'existence Le premier grain de rosée devançant de loin tous les autres follement irisé contenant tout Je vois ce qui m'est caché à tout jamais Quand tu dors dans la clairière de ton bras sous les papillons de tes cheveux Et quand tu renais du phénix de ta source Dans la menthe de la mémoire De la moire énigmatique de la ressemblance dans un miroir sans fond Tirant l'épingle de ce qu'on ne verra qu'une fois Dans mon coeur toutes les ailes du milkweed Frêtent ce que tu me dis Tu portes une robe d'été que tu ne te connais pas Presque immatérielle elle est constellée en tous sens d'aimants en fer à cheval d'un beau rouge minium à pieds bleus 1946
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