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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-07-29 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Ô ma très belle, tout ton port
Et tout ton être ont tout mon gré, Brûlent de devenir accords, Et ne demandent qu’à rimer. Or la rime est la mise à mort Des lois de la fatalité Et fait des univers discords Du nôtre ici la vérité. Rime n’est pas l’écho d’un vers, C’est un jeton pour le vestiaire, Un bon pour un siège outre-tombe, Où girons et racines grondent. Et rime respire un amour Qu’à grand-peine on supporte ici, Qui met des rides tout autour Du nez, et fronce les sourcils. Rime n’est pas l’écho, mais c’est Laisser-passer et droit d’accès, Jeton pour laisser au vestiaire La maladie, sa pesanteur, La peur du péché des rumeurs Pour le jeton bruyant d’un vers. Ô ma très belle, tout ton port, Et tout ton être, ô ma très belle, Coupent le souffle, en route appellent, Poussent au chant, et plaisent fort. C’est toi qui priais Polyclète, Tes lois sont dans la nuit des temps, Tes lois ne sont pas inédites, Je te connais depuis longtemps. 1931 (Boris Pasternak, Seconde naissance, 1932)
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