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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-07-17 | |
Ma maison, ton escale, joyau dans la nature,
Ouvre ses volets bleus Sur un ciel de grisaille. Une échelle de meunier, nonchalamment au mur, Monte vers le grenier Où trône un lit de paille. Ma maison, ton escale, sous glycine hivernale, Vigne vierge sans feuillage, Volubilis sauvage, Côtoie, pour voisinage, un château féodal Perdu dans les campagnes, Brumes et paysages. La reconnaîtras-tu ? Veux-tu d'autres détails ? La senteur nostalgique Des larmes sur les bruyères ? Veux-tu que je te parle des ronciers en bataille Et du vieux four à pain Caché dans le jardin ? Ma maison, ton escale, rendez-vous des artistes, Douillet kiosque à musique Où, aux petits matins, Des poètes, des oiseaux, talentueux violonistes, Rêves et farfadets Dansent au creux de mes mains. Ma maison, ton escale, aux teintes de granit Comme on en trouve ici, Vers les rivières en pleurs, Sort de sa cheminée, que le grillon habite, Une chanson intimiste De morte saison. Oh ! Je sais, tu te moques, tu ris de mes peintures. Tu penses que, nous deux, Nous nous verrons sous peu, Que nos coeurs impatients battront à vive allure, Qu'une escale ce n'est rien Pour éteindre le feu.
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