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Quelques abstraits
poèmes [ Urban ]

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par [Amria ]

2005-05-17  |     | 



Quand les colombes cèdent le soir aux hiboux….
Aux oiseaux du malheur qui brament en nous….




Revient-il toujours le requiem ?
Orchestre des exils tamisés
Où tout meurt de ce qu'il sème
Quand le solitaire est épuisé
L'amour aux trousses,
Dans le silence opportun
Quand un peu de tous,
C'est beaucoup d'aucun

On raconte qu'aux soirs fissurés
Les oiseaux du malheur se cachent pour pleurer

L'écho vital meurt sous ton velours,
Résonnent les antiques voix des vautours
Celles qui nous fissurent aux alentours
Pleurant aux supplices de Cupidon
L'échancrure sur mon corps publié,
De ton ombre sans cesse esquissée
La morsure d'un aveu trop retardé
Pleurant à l'épaule des saisons

La pluie chute sur les brumes épiques
Porte en elle les sueurs indomptables
Des soupirs perdus, supplices tragiques,
Pilleurs d'irréparable.
Le fardeau du ciel abat sa conscience
Déploie ses albatros mélancoliques
Sur nos dissolues errances
Lits de dégâts lyriques

Et nous demeurions quelques abstraits,
Qu'un soir d'ivresse avait inventés
Spectres imparfaits à l'espoir sourd
Emportés par l'écume des jours
Des miettes d'humains, de petits riens
Quelques scories d'incertain
Des minutes astrales aux longs ennuis
Un voyage au bout de la nuit

On raconte qu'aux soirs sabotés
Les oiseaux du malheur se blessent à aimer

Revient-il toujours l'adagio ?
Récital des âmes isolées
Barber torture l'indigo
De nos illusions estropiées
Ailleurs, des amants s'aiment
Et caressent, et dévoilent
Comme un destin d'étoile
Où tout vit de ce qu'elle sème

Comme un dessin au ciel en pleurs
Où tout luit dès qu'elle se meurt

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