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Un instant, dans l’œil du géomètre
personnelles [ ]

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par [felipe ]

2005-05-24  |     | 






Un instant, dans ce que nulle brèche, pour atteindre, ne présume, lorsque se penche le regard, sur une herbe trop dure, d’avoir poussé très lente, dans un refus, ses langues saxifrages avant que tout ne s’effondre, pour reprendre pieds dans l’unique matin revenu, ses graines prises, ses étincelles moulues dans la roue grinçante de l’aube, où tournaient des abeilles affolées par la spirale de leur propre ronde.

Nous nous tenons, là où il y a peu, se défaisaient des alliances de feux et de remous, dans les vases gélifiées, lorsque le marais fait brûler, le soir, l’amadou, excessifs des paroles, que personne, n’entendra, dans les glyphes et les térébinthes des pluies, couvertes de peaux épaisses, de saumures, qu’écorchent les anguilles et les nasses, gluantes des étoiles tombées.

Aurais-je la patience d’attendre que l’orage vienne colmater le dernier coin de ciel, d’une sécrétion de sève et de mystère, dans l’alvéole d’un été plus loin que je ne peux ?

Dire, serait jalonner de colonnes de sable, la dune, en trier les écumes dans la lumière noire d’un vivier en éclats, ou se déchireraient, encore plus alarmés, les tessons liquides du mouvement captif d’une rame, soulevant les ciments encore frais des nuages. Le rien, sera t’il le lien, où se tisse déjà le lieu, tel que je l’espérais, un cocon, aux soies serrées très fort, habitable, même longtemps déserté, si semblable à nous-mêmes. Comment pourrais-je aller, sans ne rien jamais reconnaître, qu’éluder le frisson ?

Il n’y a de dieux ici, qu’en nous, des Loas qui domestiquent, d’une main ouverte, la chute des assiettes, pour qu’elles n’ébrèchent que des éclats de rires et la pesanteur du silence, dans cette nuit, qui ne devait jamais venir.


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