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val manescu[varan]

 
  varan

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"Délit de Mémoire": Avant – propos texte recommandé par : Valentin Mănescu
Article 2008-01-02 (1997 affiches)


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Biographie val manescu

Courte biographie

Né le 18 julliet 1953 à Comănești, une petite ville de Moldavie (nord-est de la Roumanie), Valentin Mănescu prend, très tôt, goût à l’écriture et fait paraître des poèmes et des écrits en prose dans des revues littéraires.. aprés une formation de comédien et de régisseur-metteur en scène à l’école des Beaux-Arts de Bacău (ville industrielle de 300 000 habitants), il travaille auprès de plusieurs maisons de la culture, dont celle de Bacău, ville où il réside présentement. Au lendemain de la „révolution” de decembre 1989, il concrétise un rêve de jeunesse en se lançant dans le journalisme. Il a collaboré à divers médias, assurant, notamment, des émissions culturelles pour des chaînes de télévision. Aujourd hui il est inspecteur pour les droits des artistes et, en meme temp,il a un deuxieme job comme editeur a une télévision nationale.
„Delit de Mémoire” est son premier livre publié. La deuxieme est „Un jour avant la fin du monde”, parrue le 2004. Il est en train de finir le roman „La secousse”.

Avant – propos

Venu de l’autre extrêmité de l’Europe, ce „Délit de Mémoire”, qui, selon son auteur, constitue probablement le seul délit légal, apparaît comme un livre universel. Non pas seulement de par l’attachement du poète à une identité de „citoyen du monde”, ni de par les références, égrenées ici e là, aux lieux les plus divers du continent – En d’autre termes, à cette „maison commune”, dont il saluait, en son temps, la naissance. Non, ce qui fait, avant tout, l’intêrêt de l’ouvrage de Val Mănescu, c’est cette sensibilité à fleur de peau, cette authenticité, que l’on attend de tout créateur, quelles que soient sa race et sa culture.
Les allusions à un passé encore récent et douloureux sont, certes, présentes dans le vers de Val Mănescu. „Je ne me révolte pas...” evoque, à ce titre, l’infinie patience d’un individu et d’un peuple, qui, sous la botte implacable de son draculesque „Conducător”, n’osait pas même...rever à un monde meilleur. Les trivialités du quotidien, dans cette Roumanie, où faim, froid, peur et humiliation se disaient Ceaușescu, font partie du décor: „Je ne me révolte pas quand on coupe l’eau sans avertissement”. Mais leur présence revêt une valeur anecdotique. Il ne faut pas, en effet, chercher dans cette poésie, une critique social ou politique. L’essentiel n’est pas là.
En fait, un homme parvenue à la moitié de sa vie se retourne vers ses jeunes années. „Regardant derrière moi/ je reconnais projets grandieuses succès au large public et émotions”. Et comme il ne se rappelle plus précisément des lieux et des dates, il n’hésite pas à projeter, dans un futur proche, des sentiments et des evenements appartenant à une époque révolue. Mode de faire qui, pour un instant, lui donne l’impression d’être le maître du temps. La marche inexorable vers la dernière minute de la dernière heure lui fait terriblement peur. Pas étonnant, dans ces conditions, que le cadeau qu’il rêve pour son fils, amour central de sa vie, soit une „colossale machine à fabriquer le temps”.
Volontiers léger, futile et fantaisiste, le ton se fait fréquemment grave, sérieux ou nostalgique, ainsi qu’il convient à une introspection. Le poète, formé à l’école du théâtre, se repasse le film d’une vie dont il a écrit le scénario, pour le jouer lui-même devant le public. Au long de cette existence, il n’a rreculé devant aucune expérience, n’hésitant pas, le cas échéant, à se jeter dans les flammes, comme ces papillons, attirés par la lueur dorée d’une bougie lors d’une belle soirée d’étè. Mais les années de chandelle brûlée par les deux bouts et de révolte sont brèves. Elles laissent la place à la raison et à la résignation. Rendu frileux par ses souffrances, le poète ne veut méme plus courir risquer d’étre heureux. „Je préfère la roulette où je perde sans cesse”, dit-il dans l’ un des poèmes clôturant le livre. L’un des plus poignants sans doute.
Clown ou saltimbanque, il se pare des oripeaux de son rôle. Dans sa tenue de „dresseur d’images”, sous le grand chapiteau du cirque, il fait claquer son fouet. Il appelle à lui les mots. Ils lui obéissent comme les chiens bien dressés (Pavlov n’est pas loin!). Les mots se dressent sur leur pattes, ils sautent à travers le cerceau tendu et remuent joyeusement la queue. Et quand l’exercice ne l’amuse plus, l’artiste se glisse, avec la même aisance, dans les haillons du vagabond. Libre d’aller où le vent le pousse, sans devoir rendre de compte à personne, y compris, audace sous-entendu, à l’oeil omniprésent et omniscient du „Big Brother” des Carpathes.
Songerie utopique, au demeurant. Comme une locomotive tirant ses wagons, le poète ne peut quitter ses rails. Il doit se soumettre aux conventions et aux devoir sociaux: „Sois poli, m’a dit le professeur de savoir-vivre”.
Autre déguisement, celui du jeune premier amoureux d’une étoile. Or le débutant a vieilli et a oublié sa réplique. „Je ne sais plus comment je le disais à dix-neuf ans”. Source de bonheur à saisir sur le moment, de préférence hors des liens sacro-saints du mariage, l’amour souscite aussi les plus grandes tristesses. Dur, quand on aspire à connaître une passion absolue, à la vie à la mort, genre Tristan et Iseult, de devoir se contenter de „disputes autour d’un thermomètre brisé”. De la mesquinerie, de la médiocrité, de l’incommunicabilité, toutes ces „tartes à la crème” qui fournissent leur pain quotidien aux „psys” de tout poil...
„Delit de Mémoire”, c’est en fin la galerie des Glaces de Versailles. Un jeu complexe dans lequel le poète, tel un miroir, renvoie et déforme la réalité. Une fenêtre ouverte reflète une autre fenêtre ouverte et ainsi de suite... La surface s’oppose à la profondeur. Val Mănescu, comme Socrate, a apris à se connaître. Il accepte ses dèfauts. Pourtant, il n’autorise personne à lui en faire reproche. „Je me révolte quand on inventorie mes manquements sentimentaux”. Loin d’être une victime de l’histoire et de la vie, le va-nu-pieds se tient droit, roidi dans son immens orgueil, carapace épaisse et dure qui protège des attaques extérieures un trop plein de fragilité et de vulnerabilité, jardin secret aux milles fleurs.
La présente traduction n’aurait probablement jamais vu le jour, sans une rencontre personnelle, rendue possible grâce à la chute d’un mur et à une „révolution” médiatique, prélude à une amitié et à une complicité immédiate et jamais démentie depuis.

Martine Rochat




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